On a lu : Courir jusqu’au bout du monde
Patrick Charlebois aime courir. Beaucoup, longtemps et, préférablement, vite. Pourtant, le Trifluvien est tout sauf un professionnel de ce sport. S’il aborde sa pratique avec un grand sérieux, allant parfois jusqu’à trottiner plus de 200 km par semaine, c’est essentiellement pour explorer et repousser ses propres limites.
Dans son nouveau livre Courir jusqu’au bout du monde, le Québécois nous entraîne dans les coulisses de sa participation à l’édition 2017 du World Marathon Challenge. Lors de cette épreuve unique en son genre, il a complété sept marathons en sept jours sur sept continents en compagnie d’une poignée d’autres coureurs. Un exploit que peu d’autres peuvent se vanter d’avoir accompli.
Au travers du récit qu’il fait de sa préparation, de sa participation et de son retour du « 7-7-7 », Charlebois décrit avec précision son quotidien d’athlète. Déchiré entre ses obligations familiales et professionnelles, il se confie sur son « incapacité de se satisfaire dans la moyenne » ainsi que sur son irrépressible besoin de gagner, celui qui occulte tout.
Au fil des 192 pages de l'ouvrage, on se surprend parfois à lever les yeux au ciel et à soupirer, surtout lorsqu’on nous abreuve de détails innombrables sur la course de fond. Trop souvent, on tombe carrément dans l’anecdotique, lequel ne sert que rarement le propos. Doit-on vraiment tout savoir des malaises gastriques que l’homme a subis?
Heureusement, d’intéressantes réflexions sur les états d’âme du sportif amateur étoffent ici et là le récit. Ces perles sont ce qui maintient notre attention et donne l’envie de tourner la prochaine page. Charlebois n’est jamais aussi pertinent que lorsqu’il s’ouvre sur sa condition de simple humain. Il touche alors à quelque chose d’universel.
Courir jusqu’au bout du monde est en librairie dès maintenant. Le livre est rédigé par la journaliste Renée Laurin et la préface est signée par l’ex-coureur professionnel Ryan Hall.