On a lu : le Québec à 5 km/h
Curieux bouquin que ce Québec à 5 km/h, paru récemment aux Éditions Fides. Pas tout à fait un livre de récits à saveur historique, ni un recueil d’activités de plein air à réaliser dans la province, il atteint néanmoins la cible.
La preuve : lorsqu’on entame un de ses dix chapitres, tous abondamment illustrés, on est « condamné » à le compléter avant de passer à autre chose. La formule fonctionne, bref.
Pour mieux comprendre la nature du Québec à 5 km/h, il est utile de se référer à son sous-titre : « Sur les sentiers et rivières des explorateurs ». L’auteure Nathalie Le Coz, pleinairiste invétérée et anthropologue de formation, invite le lecteur à emboîter le pas de ceux qu’elle nomme « les anciens » et qui ont sillonné un Québec sauvage, inexploré.
Dans les dix chapitres que compte l’ouvrage, on suit ainsi leurs traces sur les voies maritimes et terrestres qui servaient jadis d’autoroutes entre divers pôles de la province.
Au menu : l’exploration de la rivière des Outaouais par Samuel-de-Champlain en 1613, le voyage entre Québec et Métabetchouan par les voies du Christ au 17e siècle, de même que l’évolution au fil des siècles du Grand Portage du Témiscouata, qui permettait de relier le fleuve Saint-Laurent au fleuve Saint-Jean.
Chaque récit est ponctué de diverses citations, de cartes riches en informations ainsi que d’une section « à explorer », qui permet au lecteur de suivre, lui aussi, les traces des anciens.
La principale force du Québec à 5 km/h est de vulgariser l’histoire méconnue de larges pans d’un territoire québécois désormais aménagé, balisé, urbanisé. Après sa lecture, impossible, par exemple, de regarder les nombreuses îles qui peuplent le bas du fleuve Saint-Laurent sans penser à l’histoire des contrebandiers d’alcool. Ou à celle des fuyards de la conscription, lors de la Première Guerre mondiale.
À mettre entre les mains de tous les amateurs de plein air, ne serait-ce que pour leur ouvrir les yeux sur un passé pas si lointain.
Disponible en librairie dès maintenant.