Pédaler, puis canoter Montréal-Kuujjuaq
L’Expédition Transtaïga porte bien son nom. Ses deux membres, Samuel Lalande-Markon et David Désilets, s’élanceront de Montéral le 15 juillet prochain dans l’espoir de rallier la communauté inuit de Kuujjuaq en 45 jours. Chemin faisant, ils franchiront treize parallèles, quatre écosystèmes forestiers et près de 2500 km, autant sur la terre que sur l’eau.
« C’est une véritable expédition multisport », souligne Samuel, 32 ans et habitué à ce genre d’aventure — il a notamment parcouru le Canada et les États-Unis à vélo. C’est d’ailleurs lui qui est responsable du segment sur deux roues de l’expédition, qu’il effectuera au guidon d’une « grosse mule en acier » de marque Surly dotée de roues et de porte-bagages « indestructibles ».
De la métropole, le musicien classique de formation roulera l’ensemble de la route de la Baie-James jusqu’à Radisson. Puis, il s’engagera sur la mythique route Transtaïga. Ce n’est qu’au bout de ce chemin forestier de 666 kilomètres, l’un des plus isolés au monde, qu’il rejoindra son partenaire pour la portion en canot de l’expédition, environ vingt jours plus tard.
Contre-la-montre
Pour arriver dans les temps, le cycliste prévoit rouler 200 à 300 km par jour sur les routes asphaltées. « Sur celles en gravelle, où aucun kilomètre n'est gratuit, je vise davantage une moyenne de 125 km par jour », précise-t-il. Bien sûr, il se sait à la merci des bris mécaniques, de l'isolement extrême… et des nuées de moustiques.
Le duo nouvellement formé remontera ensuite les rivières Sérigny, Caniapiscau et Koksoak sur 520 km. Si tout va bien, ils atteindront leur objectif, Kuujjuaq, en vingt-cinq jours.
Au total, le budget de cette traversée singulière du Québec devrait frôler les 10 000 $, équipement et billets d’avion de retour inclus.
Photo : Expédition Transtaïga