Le bonheur est dans le bois!
8 circuits à pédaler parmi zecs, réserves fauniques, parcs et pourvoiries…la brousse québécoise!
Rouler de la rivière des Outaouais jusqu’à Gaspé en passant par le fjord du Saguenay, dans notre arrière-pays giboyeux, et ne croiser qu’une poignée de véhicules motorisés par jour, voilà qui apaise et revigore.
Mais il n’existe que très peu d’information sur les parcours cyclables qui sillonnent nos nombreuses forêts. Pas encore de réseau balisé avec fiches descriptives de chacun de leurs tronçons comme on en trouve en Orégon et au Colorado. Les préparatifs pour une randonnée de quelques jours dans les bois nécessitent donc de longues heures. Il faut concevoir des itinéraires avec des cartes topographiques électroniques (logiciels MapSource et BaseCamp, de Garmin), puis les valider grâce à des photos satellites (Google Earth) et des cartes. Enfin, procéder à l’identification des points de ravitaillement et des sorties d’urgence.
Ainsi, on parvient à dresser un immense réseau back country par les chemins de traverse sillonnant le Québec au complet. Rouler dans les zecs, les réserves fauniques et les parcs nationaux permet de voir des paysages sauvages vraiment exceptionnels. Il faut être conscient que nous avons, ici, un terrain de jeu unique et, qui plus est, gratuit, puisque la plupart des territoires relèvent du domaine public. Les amateurs de chasse et de pêche en profitent depuis bien longtemps. Rien n’empêche les amateurs de plein air et de cyclo-camping d’en profiter tout autant. Il s’agit de bien s’y préparer.
C’est ce que nous avons fait – non sans plaisir – au cours de plusieurs voyages, allant de quelques jours à quelques semaines. Résultat : nous vous proposons quatre circuits qui permettent d’explorer les chemins de garnottes de notre province. N’oubliez pas de vous inscrire au poste d’accueil des territoires fauniques que vous traverserez, pour que l’expérience demeure aussi sécuritaire qu’agréable.
Circuit 1 :
Saint-Michel-des-Saints/La Tuque
(225 kilomètres)
De la Matawinie à la Haute-Mauricie via le plateau laurentien.
Ça commence sur le bitume de la route 131, au centre de Saint-Michel-des-Saints, jusqu'à Saint-Ignace-du-Lac, contournant l'un des tentacules de la pieuvre Taureau au passage puis un autre, à l'extrémité sud-est du réservoir, vers l'accueil Bouteille de la réserve faunique Mastigouche qu'on franchit vers le nord sur la route 3 puis, au lac des Champignons, sur la 32 vers le lac Aubry et le barrage du réservoir Taureau sur lequel on peut rouler. En enjambant ainsi la rivière Matawin, on intègre la zec Du Chapeau-de-Paille. Cap vers l'est et le lac Price puis autre flirt avec la Matawin que le chemin forestier délaisse pour bifurquer vers le nord et les lacs Poteau, Petit Sergerie et Double jusqu'à la rivière des Aigles qu'on remonte jusqu'à sa source…le lac des Aigles! On file ensuite vers la vallée de la rivière à la Chienne via les lacs Hébert et De la Tempête. À l'intersection du lac du Roitelet, on file à droite vers le lac Mclaren puis, à celle du lac Clovis, à droite aussi vers le lac Decoste jusqu'au pont de la rivière Livernois, frontière avec la zec Wessonneau.
Sitôt la Livernois franchie, on prend le chemin de gauche vers le lac de la Chevrette et la rive sud du lac Vignerod pour une brève incursion sur le territoire de la pourvoirie Domaine Desmarais. Revenu sur la zec Wessonneau, le circuit frôle les lacs Joachim et Maria puis en ressort sitôt pour traverser le territoire de la pourvoirie Waban-Aki via le lac Vingt-Huit. De retour dans la zec, on intègre la vallée de la rivière Bellavance jusqu'à son confluent avec la rivière aux Rats, dans une p'tite gorge sympathique qu'on descend tranquillement jusqu'à l'intersection du chemin qui permet de se hisser vers les lacs de la Bernache, aux Geais Gris et du Ravage. Une couple de kilomètres plus loin, au lac Brochet, on procède vers le lac des Conscrits et le grand lac Turcotte qu'on contourne de tout son long à l'ouest puis au nord. À partir d'ici, la voie est toute tracée vers La Tuque et le pont suspendu au-dessus du Saint-Maurice, en s'assurant de bien s'aligner sur les lacs Derby et Baxter. « En ville », une visite s'impose à la boutique gourmande d'Amalthée (https://www.amalthee.ca/deta/)…
Circuit 2 :
La Tuque/L’Étape (210 km)
Un long week-end tonique !
On sort de la route 155 à l’intersection du chemin du Lac-Wayagamac, et on file tout droit vers l’accueil de la zec Bessonne, au début du lac Wayagamac lui-même, qu’on contourne au nord.
Après le petit lac Wayagamac, s’ensuit une brève incursion dans le territoire de la réserve faunique de Portneuf, autour du lac Scott, puis c’est l’entrée de la zec Jeannotte. La route emprunte alors une ancienne voie ferrée qui fait désormais partie des pistes provinciales de quad et de motoneige. On reste sur ce chemin principal jusqu’au poste d’accueil de la zec, puis c’est la réserve faunique de Portneuf. Quelque 5 km plus loin, on arrive au confluent des rivières Jeannotte et Batiscan, tout en rapides écumants. Quel tableau vivant et saisissant !
De l’autre côté de la Batiscan, le paysage se transforme pour devenir franchement bosselé. Chemin faisant, on passe le lac Bellevue et son spectaculaire camping, installé au creux de montagnes escarpées, et ensuite le lac des Aulnes. On franchit la rivière Blanche. À ce point, la route de la réserve faunique continue vers le sud et le village de Rivière-à-Pierre, terminus de la piste cyclable du Corridor des cheminots qui relie le centre-ville de Québec, tandis que notre circuit coupe au nord, remonte la rivière Blanche en faisant irruption dans la zec du même nom, vers les lacs Lorenzo et Lietto (camping).
Délaissant la vallée de la rivière Blanche, on remonte le ruisseau Drôle jusqu’à sa source. La piste croise d’autres lacs (Cristal, Foch, William, Drucilla et Nosny), passe dans la zec Batiscan-Neilson pour atteindre son chemin principal, la route forestière 7. Ici, tourner à droite et filer au sud mène à Saint-Raymond, via la fameuse Vallée Bras-du-Nord. On met plutôt le cap vers le nord et les arpents sauvages de la réserve faunique des Laurentides.
On passe ainsi les lacs Marguerite, Philo, Aaron (camping), Hélène et Miraude avant d’entrer dans la réserve des Laurentides. Toujours sur la 7, qui se détériore graduellement, on délaisse la vallée de la Neilson pour se hisser franchement sur le massif du lac Jacques-Cartier, zone la plus élevée des Laurentides méridionales… et château d’eau de la région ! Là-haut, on entre dans le secteur le plus tranquille de la réserve, où la route slalome au fil des lacs du Brocard, Nancy, Saint-Onge, des Mâles et Campanay, de la rivière Métabetchouane et des lacs Bourette, Laberge et F.-X.-Lemieux. À ce carrefour, on délaisse la 7 pour rouler sur la 162 et ensuite la 16 en direction est, et ce, jusqu’à L’Étape. Le carnaval de vacanciers à la station-service et à la cafétéria de L’Étape est drôlement dépaysant quand on sort du bois !
Circuit 3 :
L'Étape/Saguenay (150 kilomètres)
Du chateau-d'eau au Royaume.
De l'Étape, on se lance sur l'accotement suave de l'autoroute en milieu sauvage qu'est devenue la 175 dans la réserve faunique des Laurentides, longeant le majestueux lac Jacques-Cartier, jusqu'à la première route forestière qui se pointe à gauche (l'est), la 17. On oscille sur cette route et ce fabuleux plateau jusqu'au lac Grandpré où la route 62 file vers le nord-est jusqu'à l'intersection avec la 21, contournant le parc des Grands-Jardins. Une ascension abrupte via les lacs Tobin et Guipure et la 212, bien rock'n roll, conduisent au lac à Mars, bijou de ce recoin de la réserve faunique. Culminant en une p'tite montée sablonneuse, la 212 débouche sur la 66, qui file vers le sud-est, et la 25, vers le nord. On tourne à gauche sur la 25 pour contourner le lac Marchand et poursuivre jusqu'au lac du Moulin. 4 kilomètres au-delà de ce lac, on garde la droite juste avant de traverser le pont qui enjambe la rivière du Moulin, filant vers la zec Mars-Moulin via les lacs Travers et Jean-Paul pour ensuite retrouver la rivière qu'on descend jusqu'à la sortie de la zec et entrée du Royaume, à Laterrière.
Circuit 4 :
Circuit Monts Valin/Forestville (270 km)
Entre forêts et bleuets
Départ du centre de découverte et de services du parc national pour se lancer à l’assaut des monts Valin en remontant la rivière Bras des Canots. Aux environs du km 6, un crochet au belvédère du pic Bellevue vaut la peine et… l’ascension ! On grimpe toujours, jusqu’aux lacs Antoine, Culotte, Laliberté et Martin-Valin, puis on traverse un vaste plateau et la zec Martin-Valin. Une succession de chemins se faufilent vers la zec Onatchiway en contournant les lacs Adrien- Gagnon, Virgule, Urbain, Dugal et Moncouche, où la piste ondule sous les fils et pylones d’Hydro avant de passer la frontière entre les deux zecs, se frayant un passage parmi les lacs à Jean-Marc et Verville… Un autre beau petit coin tranquille !
La piste se déverse dans une grande avenue de garnottes, intersection entourée des lacs Venteux, Élan et des Oubliettes. C’est l’un des accès principaux à la pléthore de pourvoiries qu’on retrouve plus à l’est. On tourne à droite, donc, sur cette artère vitale de l’économie sylvestre régionale et on enfile les lacs de la Grosse Roche, Garceau, Gravel, du Miroir, du Mi-Carême, du Givre, du Bavardage, Éléphant et du Morillon jusqu’à un carrefour entouré de dunes de sable. On se trouve sur un plateau qui pullule de bleuets sauvages, et des cueilleurs commerciaux y campent au bord de la route.
On prend la droite, filant vers l’est, juste en dessous du lac Vanel : exit la zec Onatchiway. Sur un chemin plat et sinueux, la promenade se poursuit en franchissant les pourvoiries Itouk, Clauparo, Lac Dégelis et Domaine Orégnac. Au lac McKinley (limite occidentale de la zec Labrieville), on bifurque vers le sud, à droite, pour rejoindre l’impétueuse rivière du Sault aux Cochons, emmurée dans des falaises de roc, compagne de route vers le fleuve, jusqu’à Forestville. Chapelet de lacs jusqu’aux rivières aux noms poétiques ou… classiques : aux Perles, à la Truite, de la Montagne, de Travers, Tricorne, Yvette, Régis, Michaud et Zéphirin. On passe aussi par les pourvoiries Le Chenail du Nord et Domaine du Canyon, et la zec Forestville.
Circuit 5 :
Portneuf-sur-Mer/Les Escoumins (155 kilomètres)
Immersion haute-côtière.
On peut se garer à la station Esso à l'intersection de la 138 et chemin de l'Écluse puis on franchit la grand-route pour aller retrouver la rivière Portneuf qu'on remonte sur une cinquantaine de kilomètres jusqu'au confluent avec la rivière aux Ours. Progresser le long de la rivière intacte agit comme un baume! Au pont de la rivière des Ours, on laisse la gorge de la Portneuf derrière pour amorcer une ascension d'une vingtaine de kilomètres comportant une couple de paliers, passant des terres de la Couronne à celles du Club Chasse et Pêche Sainte-Anne-de-Portneuf. Au point culminant, au lac Frisé, on pénètre sur le territoire du Domaine du Lac des Coeurs, partie intégrante des Pourvoiries Essipit. On passe alors par les lacs Doré, Gilles, des Fouins et des Coeurs. Le petit talus entre ces deux derniers plans d'eau marque la limite entre les bassins versants des rivières Portneuf et Escoumins. Une piste étroite et velue les relie puis on découvre les quartiers généraux des Pourvoiries Essipit au lac des Coeurs. C'est d'ici que s'amorce une longue descente jusqu'au port des Escoumins, empruntant le lit de la rivière du même nom, principalement sur la zec Nordique, et un petit plateau parsemé de lacs à mi-chemin, la pourvoirie Chez Pelchat. N'oubliez pas les délices aux fruits de mer disponibles dans les poissonneries des Escoumins et aller recueillir votre voiture à Portneuf-sur-Mer, une vingtaine de minutes sur le pouce plus loin!
Circuit 6 :
Squatec/Causapscal (205 km)
De monts en montagnes
On en grimpe un coup dans les Appalaches du Bas-Saint-Laurent ! Presque 3000 m d’ascension, des lacs du Témiscouata à la vallée de la Matapédia. Commençant le périple à l’accueil Pain de sucre de la zec Owen, à une douzaine de kilomètres de Squatec, on se dirige vers l’est et la réserve faunique de Rimouski via le lac Auclair. Toujours dans la zec, au lac Bas-Culotte, on tourne à droite pour contourner la montagne de la Traverse du Castor, s’agrippant à ses flancs sur un chemin forestier peu fréquenté, jusqu’à la descente rocailleuse vers la rivière Horton qui sépare les deux territoires fauniques.
On emprunte le chemin 1 jusqu’au lac Rimouski, où des services sont offerts. Là, on roule sur la 2 jusqu’au lac à John, puis on bifurque vers la droite et le lac Bellefontaine. On descend le ruisseau Quigley jusqu’à la rivière Kedgwick, délaissant la réserve au passage pour intégrer le territoire de la pourvoirie Le Chasseur. On poursuit à travers la pourvoirie sur ce chemin principal jusqu’au ruisseau Pollard, où des roulottes de chantier marquent l’entrée de la zec Bas-Saint-Laurent.
On continue sur ce chemin, vers l’est via le lac Pollard et l’étang St-Gelais jusqu’à la rivière Patapédia, cristalline et vivifiante, limite orientale de la zec. À partir de cette frontière naturelle, les montagnes gagnent en gabarit et en hauteur. Dans ce coin, la vigilance est de mise, car il ne faut pas rater la petite piste qui se trouve à 250 m après le pont si on ne veut pas se retrouver à pédaler d’un sommet à l’autre dans l’un des plus grands parcs éoliens du Québec. Si c’est le cas, on ajoute des centaines de mètres de dénivelé positif à son circuit et on sort du bois au village de Saint-Raphaël-d’Albertville et au lac Chaux… Pas mal non plus ! Sinon, on se tape un rodéo de moindre envergure dans un enchevêtrement de pistes qui franchissent les ruisseaux Sauvage, Ferguson, du Moulin, Fidèle, Bellisle, Roland et Gamelon jusqu’au chemin de la Milnikek qui, lui, sort du bois à Sainte-Florence, dans la vallée de la Matapédia.
Circuit 7 :
Circuit Causapscal/Gaspé (410 km)
La péninsule formule épique !
Ce défi ultime débute tranquillement derrière Causapscal en empruntant la route du 1er au
2e Rang à partir de la route 132 et en remontant les coteaux cultivés jusqu’à l’entrée de la zec
Casault, au pont de la rivière Causapscal. Sur le chemin principal de la zec, on poursuit tout droit et on se faufile entre les lacs Casault et Causapscal, puis encore tout droit pendant 2 km. On prend alors vers la gauche afin de traverser la Causapscal à nouveau. On continue toujours droit devant jusqu’à un trécarré où on bifurque à droite et pédale quelque 3 km avant de tourner à gauche et amorcer une brève ascension vers la réserve faunique de Matane.
En entrant sur le territoire de la réserve, les lacs Vert et Lavoie se trouvent à notre gauche et, quelques centaines de mètres plus loin, la piste rejoint la route forestière 34, puis la 3, qu’on descend jusqu’à la rivière Matane. On remonte alors le cours d’eau sur l’artère principale de la réserve, la route 1, jusqu’au lac Bonjour et le pont de la rivière Cap-Chat. On tourne à droite après le pont sur la 19 pour se hisser jusqu’au lac Cap-Chat et entamer la longue ascension vers la crête du mont Logan et le parc national de la Gaspésie (il faut obtenir une autorisation auprès du parc). De ce perchoir et sur un tronçon du Sentier international des Appalaches, on suit le tracé de la navette du parc jusqu’à la route 299 et au Gîte du Mont-Albert via les lacs Thibault, Noir, Paul et Cascapédia… Une dégringolade fulgurante !
Une petite pause au Gîte n’est pas de refus avant de se lancer sur la piste 16, qui grimpe dans le cœur des Chic-Chocs et entre dans le territoire de la réserve faunique du même nom. On rejoint la vallée de la rivière Madeleine, puis on bifurque sur la 33, qui nous conduit sur le boulevard de garnottes menant à Murdochville, la route du lac Sainte-Anne. Éoliennes en vue. On embarque sur le bitume de la route 198, tout près du lac Porphyre. On fait le plein à Murdoch avant de rouler une vingtaine de kilomètres sur l’asphalte et de pouvoir goûter à nouveau aux pistes et sentiers des Appalaches gaspésiennes, à la hauteur du ruisseau Oatcake, et se lancer sur le sentier Trans-Québec VTT 30 Est pour une folle cavalcade. On traverse la rivière York sur un pont de fer, puis une montagne russe en ligne droite nous transporte du côté de la rivière Saint-Jean, via la coulée du ruisseau Sirois, jusqu’à la rue de Sunny Bank… Wow ! Une cinquantaine de kilomètres plus loin, on atteint la baie de Gaspé. À temps pour une Pit Caribou en ville !
Circuit 8 :
Saint-Aimé-des-Lacs/Saint-Aimé-des-Lacs (155km)
En orbite de part et d'autre du cratère de Charlevoix!
Pour cette boucle intergalactique, on peut débuter et se stationner à la station-service/magasin général de Saint-Aimé-des-Lacs. On enfourche les vélos et roule alors vers le parc national des Hautes-Gorges mais bifurque à gauche sur le chemin Pied-des-Monts, à l'intersection après le lac Brûlé. Sur l'asphalte encore pour quelques kilomètres, on passe le lac Long pour se retrouver sur la garnotte puis intègre le fief de l'Association du Territoire Libre Pied-des-Monts. Passant outre l'intersection où un chemin conduit au lac Boudreault et le sentier du mont des Morios (Gros Mont), on entre alors sur la zec des Martres et amorce la sortie de l'astroblème charlevoisien. Au sommet, au carrefour juste avant le lac Boivin, on bifurque vers le nord et contourne les lacs Rose-Anna et Petit Malfait pour entreprendre une autre ascension, sèche et sinueuse, qui conduit sur une terrasse surplombant le lac des Martres. À la descente et toujours sur cette piste ruste, on bascule du côté de la pourvoirie du lac Moreau (Auberge du Ravage) et passe par le lac à la Loutre avant de gagner le chemin principal de la pourvoirie et le lac Moreau lui-même. Pause à cette auberge sylvestre ou non, on poursuit au nord vers le Saguenay en franchissant une rivière Malbaie en furie, formant un torrent de quelques dizaines de mètre de large s'étant foré un chemin dans une brèche de granit. En route, on passe les lacs des Bouleaux et de la Fringale. De l'aute côté, on évolue sur la zec du Lac-Brébeuf, remontant un brin jusqu'au lac Desprez puis une intersection majeure : d'un côté vers le lac Brébeuf, Saint-Félix-d'Otis ou L'Anse-Saint-Jean, de l'autre, retour dans Charlevoix…
Virage à droite et la route remonte vers la pourvoirie Club des Hauteurs de Charlevoix, autre établissement d'hôtellerie stellaire dans les bois, via les lacs Épinglette, Antlie et Bazile, site de l'auberge. On poursuit en entrant sur la zec du Lac-au-Sable cette fois, hôtesse du Raid de Charlevoix, contournant au passage les lacs des Caleçons et Fraser. À la hauteur du lac au Sable, une piste s'étire vers la droite et conduit aux lacs à l'Orignal et à l'Est. C'est ici qu'on sort de la grande avenue de gravier. À l'intersection du petit lac à l'Orignal on prend sur la gauche vers le lac des Panses. Après l'avoir contourné par la rive est, il faut se hisser hors de ce bassin à l'intersection se situant à l'autre bout du lac, sur sa rive sud, et souquer ferme jusqu'à un petit col duquel on redescend et regagne le chemin principal de la zec entre le premier et le deuxième lac des Marais. On vire à droite pour une p'tite montée, en fait, jusqu'au sommet de la fameuse Passe de Monts. De là, descente jusqu'au poste d'accueil de la zec puis droit devant pour franchir la rivière Malbaie. Rendu à l'intersection avec la rue Maisonneuve, près de l'usine de pâtes et papier de Clermont, on tourne à droite pour gravir le chemin du Friche. Au sommet de l'ascension, dans la courbe en équerre, au lieu de poursuivre sur l'asphalte et gagner la 138, on tourne à droite sur le chemin de garnotte que l'on suit jusqu'à la rue principale de Saint-Aimé-des-Lacs. Sur le bitume à nouveau, on tourne à gauche pour revenir à la case départ, le stationnement de la station-service/magasin général de Saint-Aimé.
Repères
Il incombe à celles et ceux qui voudraient rouler ces circuits d’effectuer leurs propres recherches pour obtenir de l’information complémentaire. Notez que durant les périodes de chasse au gros gibier, plusieurs des secteurs mentionnés sont interdits aux randonneurs et aux cyclistes. L’accès au territoire sauvage est conseillé aux personnes autonomes, maîtrisant les règles élémentaires de l’immersion en milieu naturel.