Une montagne de défis caritatifs

Ils sont 25 à vouloir s’offrir le sommet du Kilimanjaro en échange de la collecte de fonds qu’ils ont faite au profit du Manoir Ronald McDonald. 10 000$ chacun pour aider les parents d’enfants, hospitalisés loin de chez eux, à demeurer près d’eux à moindre frais, pendant que durent les soins. Une méchante belle cause qui passe dans les tracks des questions de santé publique ordinaires. Ça prenait une fondation pour rétablir l’union des familles quand la famille est malmenée par les aléas du destin.

Mais pourquoi ne pas donner simplement, signer un gros chèque pour soutenir la cause et en rester là? "Parce qu’en y associant un défi personnel, ça devient une véritable aventure qui nous implique à 100 %, une aventure plus ambitieuse en terme monétaire, et qui a plus de chances d’aboutir", résume Richard, père de famille d’une quarantaine d’années, socialement très impliqué, et qui en est a sa toute première expérience du genre.

Qu’on ne s’y trompe pas: ces généreux candidats au Kilimanjaro ne sont ni montagnards aguerris, ni pleinairistes confirmés. Cette expédition représente pour la plupart d’entre eux un défi inédit qu’ils préparent activement depuis une bonne année. Certains d’entre eux n’auraient peut-être jamais pensé y prétendre il y a encore un an ou deux! Et c’est probablement toute la beauté de la chose: comment un engagement à une cause peut enraciner les graines du changement à l’intérieur de qui le prend.

Dans deux jours, nous quitterons la plaine luxuriante d’Arusha pour l’entrée du parc national dévoué à la protection du toit de l’Afrique. Durant 10 jours, nous gravirons les sentiers de cette montagne devenue, en une dizaine d’années, l’icone des défis caritatifs. Un sommet chargé des meilleurs sentiments du monde et nappé à toutes les sauces humanistes : causes sociales diverses et recherche médicale, pour l’essentiel.