Vous avez dit changements climatiques?
illustration : anne villeneuve
Savoir surfer sur les variations météo.
À moins de vivre au fond d’une grotte depuis 20 ans, tout pleinairiste qui se respecte aura remarqué que les hivers sont moins longs et plus doux, tant dans la Belle Province qu’ailleurs dans le monde. Et «l’industrie du tourisme et celle du plein air figurent parmi les plus touchées par ce phénomène», note Frédéric Germain, responsable du développement chez Aventure Écotourisme Québec.
Les premières activités qui écopent sont bien sûr le ski de fond, la raquette et le traîneau à chiens, qui ne peuvent tirer profit d’un enneigement mécanique, mais il y a aussi celles liées au tourisme polaire. Quant aux centres de ski, ils ont généralement droit à des saisons relativement semblables à celles d’il y a 10 ans. «Les rares stations qui ont fermé ces dernières années n’ont pas souffert des changements climatiques, mais de leur modèle d’affaires», assure Claude Péloquin, président-directeur général de l’Association des stations de ski du Québec.
«Mais même si les revenus des stations sont stables, les coûts d’exploitation ont grimpé en raison de la hausse de la fabrication de neige», ajoute Claude Péloquin. Résultat: des stations varient leur offre et se dotent de parcours de vélo de montagne ou d’hébertisme aérien, pour allonger leurs saisons et rentabiliser leurs activités, tandis que «d’autres espèrent récupérer les skieurs de l’Ontario et du nord-est américain, dont les stations verront de plus en plus leurs saisons écourtées», prévoit-il.