Présenté par Tourisme Gaspésie
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Aventures automnales

Pour une virée colorée entre mer et montagnes, on met le cap sur la Gaspésie.

La membrane qui met l’hiver en échec

  • Glacies Technologies

    Mathieu Kirouac et Maxim Bergeron de Glacies Technologies - 📸 Le Soleil

Organiser un super-G en plein mois de juillet? Se lancer dans une bataille de balles de neige à la Saint-Jean-Baptiste? Ou, plus simplement, ouvrir les pistes de ski à date fixe? Tout cela sera vraisemblablement possible avec le nouveau système de stockage de neige et de glace inventé par Mathieu Kirouac et Maxim Bergeron, deux chercheurs dans la trentaine et doctorants – à l’Université de Sherbrooke et à l’Université Laval respectivement.

Les cofondateurs de la jeune pousse Glacies Technologies ont en fait conçu une membrane isolante faite à 95 % de polystyrène recyclé. «Lorsque déposée sur de la neige ou de la glace, celle-ci en permet la conservation. Les stations de ski pourraient, par exemple, y recourir au printemps pour stocker de la vieille neige, en vue de l’étendre sur les pentes au moment jugé opportun», explique Maxim Bergeron. De quoi créer littéralement de miniglaciers éternels.

En combinaison avec des canons à neige, cette technologie pourrait représenter une réelle planche de salut pour l’industrie du ski. Pour l’instant, la seule option comparable qui s’offre à elle est la sciure de bois, qu’il faut tapisser sur le précieux or blanc – c’est ce qui permet entre autres à la Forêt Montmorency d’inaugurer chaque année une courte boucle de ski de fond dès la fin d’octobre. Seul problème: les copeaux de bois exigent ensuite beaucoup d’effort afin d’être enlevés. «La membrane, il suffit de la soulever et le tour est joué», affirme Mathieu Kirouac.

L’hiver prochain, Glacies Technologies entend faire la démonstration de son système; puis l’hiver suivant sera consacré à sa commercialisation. Éventuellement, les deux jeunes entrepreneurs aimeraient étendre son utilisation aux grands consommateurs d’énergie, comme les centres de serveurs ou les «mines» à cryptomonnaie, afin de diminuer leurs coûts de refroidissement. Ils parlent même de valoriser les dépôts à neige municipaux, «de gigantesques sources énergétiques inutilisées», disent-ils. Du moins, pour l’instant.

Pour en savoir plus : https://www.lesoleil.com/affaires/mission-empecher-la-neige-de-fondre-03a905db7094461fa0b9aebbbd13ef8f