Heureux en tout temps!
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Un ami marocain m’a confié qu’il avait beaucoup de problèmes aux mains depuis qu’il vivait au Québec. Intrigué, je lui ai demandé pourquoi. « C’est que, vois-tu, je déteste porter des gants », me dit-il en me montrant ses mains nues. À ce moment-là, il faisait -30 oC (avec le facteur vent). Ouch ! Sans surprise, j’ai noté qu’il avait des marques d’engelures.
Au Québécois d’origine que je suis, il ne viendrait même pas à l’idée de sortir sans gants dans de telles conditions climatiques. Par ce grand froid, je portais quatre couches de vêtements, une tuque protégée par le capuchon de mon manteau, de grosses mitaines par-dessus des sous-gants, une chaude paire de bas en laine mérinos… Habillé ainsi, j’ai déjà passé une semaine en camping à la baie James à des températures plus froides encore. Bref, le froid ne m’affecte pas.
Je remarque que la plupart des gens ne s’habillent pas adéquatement. Comme si, en s’habillant légèrement, ils pouvaient faire monter le mercure du thermomètre ! Le pire, c’est la pluie. Je suis allergique aux gens qui s’empêchent de faire des activités à l’extérieur « parce qu’il ne fait pas beau ». Ces jours-là, pourtant, il fait tellement bon d’être dehors. Je garde un souvenir impérissable d’une sortie de trois jours en canot, tard en octobre, alors qu’il faisait froid et qu’il pleuvait des cordes.
De nos jours, plus d’excuses pour ne pas sortir. L’offre de vêtements techniques est si grande qu’il est possible de faire face à toutes les situations. Si des gens vont au sommet de l’Everest, au pôle Sud ou encore, sur la Lune, il n’y a aucune raison de ne pas aller faire une randonnée par une journée de pluie froide !
Voici donc, sans ordre particulier, les cinq pièces de vêtements ou accessoires qui devraient absolument se trouver dans votre garde-robe.
Des bas. Avoir les pieds mouillés ou bien au sec et au chaud peut faire toute la différence entre souffrir le martyr ou vivre un moment remarquable. Je ne parle donc pas ici de se procurer « 3 paires de bas pour 10 $ » dans un magasin à grande surface. Je parle de bas haut de gamme, qui se vendent plus de 50 $. Essayez-les une fois ; vous ne pourrez plus vous en passer durant vos prochaines expéditions.
Une tuque. La plupart des gens ont une tuque pour faire du ski. Mais la tuque est un vêtement qui se porte à l’année, que ce soit par une soirée frisquette de juillet, un matin givré de septembre ou un froid polaire de février. Il se perd jusqu’à 60 % de la chaleur corporelle par le cou et la tête. Une bonne tuque est donc essentielle.
Un parka. Pour sortir sous une forte pluie (et avoir du plaisir en restant au sec), oubliez le parapluie. Il vous faut des vêtements imperméables, à commencer par un parka avec capuchon intégré. Les vêtements techniques sont, de nos jours, extrêmement performants. Ajoutez à cela une paire de bottes imperméables, et vous ne verrez plus jamais les jours de pluie du même œil.
Les trois couches. Les pleinairistes aguerris connaissent bien les vertus de
l’habillement en « pelures d’oignon ». Ça consiste essentiellement à superposer plusieurs couches de vêtements de manière à pouvoir en enlever (ou en ajouter), en fonction de la température et de l’activité pratiquée. Ça permet de contrôler la température et l’humidité du corps pour un confort optimal en tout temps. Avec les années, j’ai compris que l’élément clé de ce système de pelures d’oignon est la sous-couche, c’est-à-dire les sous-vêtements.
Des lunettes de ski. Voilà un accessoire largement sous-utilisé et, pourtant, combien pratique. On ne penserait pas sortir sans ses lunettes de soleil, parfois même par temps nuageux. Les lunettes de ski, très couvrantes, peuvent être très utiles, autant à vélo par temps froid ou pluvieux qu’en randonnée, en raquettes, durant le jogging, et j’en passe.
Toutes ces pièces d’équipement sont indispensables quand on veut profiter des températures moins clémentes. Si vous vous les procurez, assurez-vous toutefois d’une chose : le moment venu, servez-vous-en ! Et n’oubliez pas vos gants !