Pourvoirie du lac Saint-Pierre /// Sur les jardins d’eau du Saint-Laurent
Porte d’entrée dans les îles de Berthier, la Pourvoirie du lac Saint-Pierre fait de la pêche sportive son credo, avec la location d’une flotte d’embarcations à moteur et les services d’un guide. Mais les amateurs de plein air y trouvent aussi leur compte. Une demi-douzaine de kayaks sont offerts à la location pour explorer, en autonomie, l’archipel du lac Saint-Pierre, déclaré réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO.
La particularité de ces îles inondables, ce sont les innombrables chenaux qui les séparent, formant des voies d’accès entre les terres argileuses. Plusieurs de ces chemins d’eau sont si étroits et si peu profonds que les bateaux à moteur n’y ont pas accès… mais les kayaks, si!
Pour vous en mettre plein la vue, demandez à Alec Delage, directeur de la pourvoirie et «expert de l’archipel» de vous tracer un itinéraire. Soyez certain qu’il essaiera de vous convaincre de partir avec une canne à pêche. «Il faut absolument que tu apportes un spinnerbait, un leurre parfait pour taquiner dans les herbiers», me supplie-t-il. À force d’insistance, j’accroche ma canne sur mon embarcation, au cas où…
À partir de la marina, je pagaie direction nord sur le chenal aux Ours, puis je vire à droite au premier embranchement. Dès ce moment, je pénètre dans l’univers unique de ces jardins d’eau. Avec le courant, je longe les îles Lamarche, aux Ours, à la Cavale, du Nord jusqu’à l’île Cardin. De là, je tourne à droite pour plonger dans un labyrinthe de milieux humides exceptionnels où foisonnent les oiseaux marins, comme les martins-pêcheurs, les aigrettes et les hérons.
La tête pleine de merveilles, je reviens tranquillement à la pourvoirie à contre-courant, face au vent, tout en voguant sur les vagues envoyées par les gros bateaux de pêcheurs, dont plusieurs manquent de respect, disons-le, vis-à-vis les sportifs à pagaie. À mi-chemin, très fatigué, je prends une pause pour jeter ma ligne à l’eau. Mon objectif: attraper un (gros) brochet qui va me tirer jusqu’à mon point de départ. Manque de pot, aucune bête ne mordra à l’hameçon…
On a particulièrement aimé: le mince chenal de la Sauvagesse, où on a l’impression d’être seul au monde. Aussi, dans la Grande Baie, on entre dans un incroyable herbier aquatique, extrêmement poissonneux, où se profilent, à l’horizon, les immenses paquebots naviguant sur le lac Saint-Pierre.
REPÈRES
Quoi: une pourvoirie qui mise sur la pêche sportive, mais qui offre un cadre très propice au plein air grâce au lac Saint-Pierre et à son archipel. Location de kayak (50$ la journée; 60$ pour un double). Hébergement dans 8 chalets tout équipés, d’une capacité de 4 à 12 personnes. Cinq d’entre eux se trouvent sur des îles isolées, uniquement accessibles en chaloupe.
Combien: forfait en chalet de 200$ la nuit (literie non comprise).
450 836-7506 ou www.lacsaintpierre.com
Comment s’y rendre: prendre l’autoroute 40 Est jusqu’à la sortie 144, à Berthierville. Tourner à gauche sur le boulevard Gilles-Villeneuve, puis virer à gauche sur la route 138. Rouler 1 km puis prendre la droite sur la route 158 vers Saint-Ignace-de-Loyola. Juste avant d’embarquer dans le traversier vers Sorel, tourner à gauche dans le rang Saint-Michel, puis à droite dans le rang Saint-Pierre.