Montres connectées: facile, sortir des sentiers battus!
Disons-le d’emblée : la première génération de ces montres ne faisait guère plus que d’afficher les alertes émises par un téléphone intelligent compatible. L’absence d’une antenne GPS, des capteurs d’une précision hautement discutable et une autonomie parfois risible, tout ça en échange d’un prix de détail exorbitant, ça n’a pas attiré les foules. Avec raison.
Heureusement, ça s’est grandement amélioré cet hiver.
Apple Watch Nike+
La Nike+ reprend la fiche technique d’une Apple Watch Series 2, introduite l’automne dernier, et y ajoute des caractéristiques d’entraînement qui plairont aux gens actifs sur une base plus que régulière. Au menu : capteur GPS, écran hyper lumineux, étanchéité jusqu’à 50 mètres et autonomie suffisante pour une grosse, grosse journée de randonnée. Elle est offerte en quatre coloris, mais se démarque des autres produits Apple par la touche unique de Nike, ce qui en fait du coup un accessoire de mode, en même temps qu’un compagnon d’exercice fort utile.
Bref, de quoi mieux faire passer la facture, car à 490 $, l’Apple Watch Nike+ est sans conteste un petit luxe…. Jusqu’à ce qu’on compare avec les montres spécialisées, souvent plus coûteuses encore!
La montre
L’Apple Watch est déjà fort polyvalente en soi. On y installe des applications autonomes qui, maintenant qu’elles ont accès à un signal GPS constant, peuvent nous guider sur les sentiers, qu’on marche, qu’on coure ou qu’on pédale. L’écran se lit bien à toute heure du jour et de la nuit, et l’interface tactile est doublée de la commande vocale Siri, de plus en plus compétente (pour vrai!). Le stockage interne permet d’y déposer de la musique à écouter, via un casque Bluetooth, même dans l’eau (il existe des casques étanches).
Nike ajoute des cadrans multifonctions exclusifs et utiles en pleine activité : rythme cardiaque, distance, dépense énergétique, tout y est. Le tout peut être partagé ensuite avec ses amis sur les réseaux sociaux ou sur le Nike+ Run Club, ce qui, dit-on, en encourage certains à sortir plus souvent dehors. On veut bien.
Le bilan
Faire affaires avec un entraîneur privé, ou se fier à l’Apple Watch Nike+, c’est à peu près la même chose. Sans blague! Elle vous rappellera qu’il est temps d’aller courir. Une mise en forme pour votre éventuel gros défi : grimper les Rocheuses? Descendre les monts Groulx? Et même là, vous trouverez l’application qui vous y guidera comme si c’était chez vous. Difficile de demander mieux…
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Casio WSD-F20
La marque Casio n’a pas la réputation de Garmin ou Polar dans le petit monde des amateurs de plein air, mais côté montres de sport, elle est synonyme de fiabilité et d’abordabilité. Depuis 2 ans, elle a aussi développé une gamme de montres connectées conçues exprès pour le plein air et les activités extrêmes qui ne laisse pas sa place. Et en prime : les deux montres en question, les WSD-F10 et WSD-F20, sont animées par Android Wear, ce qui leur confère une compatibilité maximale avec les mobiles à système Android.
La montre
En terme de style, si on veut une montre qui nous identifie comme un adepte féru de plein air, difficile de faire mieux. L’appareil n’est pas particulièrement compact, mais la F20 est tout de même un poil plus effilée que la F10. Son boîtier organge et noir est agrémenté de vis et des trois touches de commande habituelles. Tout ça conforme aux normes de résistance de l’armée américaine, en prime.
La F20 hérite aussi d’une antenne GPS (Glonass et Mitchibiki compris), ouvrant la voie à des applications «hors connexion» fort intéressantes. Repérage, guidage, tout y est. Pour l’activité de tous les jours, ce sont les applis Android Wear qui prennent le relais, de Google Fit à Runtastic, en passant par Strava et les autres.
Le bilan
Casio ne fait pas ici dans la montre tout-aller. En revanche, pour le prix d’une Suunto (600 $), on hérite d’une montre beaucoup plus polyvalente, dotée des capacités multimédias d’une montre Android Wear. Ça comprend le Bluetooth (pour lecture musicale) et la commande vocale de Google (limitée, en français). Et une autonomie d’un jour.
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TomTom Adventurer
La marque TomTom est peu connue ici, mais le fabricant d’appareils GPS pour tous les goûts (la voiture, surtout) a sorti une gamme de montres d’exercice complète au fil des ans. La plus récente itération est l’Adventurer, une montre d’exercice conçue exprès pour les amateurs de plein air. Son astuce? En plus d’une fiche technique déjà complète en matière de connectique, TomTom ajoute un baromètre, lequel peut évaluer l’altitude et, ainsi, mieux juger de l’effort et des distances parcoures.
La montre
On en est à la troisième génération de ce modèle. Si les matériaux se sont allégés au fil du temps, la finition laisse un peu à désirer : ça a l’air bon marché, ce cadre amovible en plastique mat. En revanche, le bracelet est un peu mieux que les versions précédentes. Le cadran comme tel se détache, pour se charger ou pour livrer ses données à un PC. TomTom vend aussi des accessoires pour l’accrocher à un vélo, notamment.
Ses fonctions sont très simplistes. Les alertes du téléphone ne s’y affichent pas, mais un stockage intégré permet d’y déposer de la musique, accessible via Bluetooth. On peut aussi y jumeler son téléphone, pour voir les résultats de ses courses en temps presque réel. Les activités paramétrables sont plus nombreuses, allant du kayak au ski, en passant par le vélo et la course.
Son autonomie est un peu courte, mais on peut la porter deux ou trois jours sans la charger, à condition de ne pas trop solliciter ses fonctions sans fil (Bluetooth et GPS).
Le bilan
Pour quiconque s’aventure hors des sentiers battus, cette précision ajoutée par le baromètre fait toute la différence : on peut facilement retracer son chemin. Pour l’entraînement aussi, en fait : les résultats à l’écran après un course et la randonnée en montagne sont plus précis. Le cardiomètre est aussi fiable que peut l’être la lecture du pouls au poignet, mais ça donne une bonne idée de l’effort fourni. Somme toute, pour un peu plus de 400 $, une excellente option de rechange aux montres Garmin plus coûteuses et, souvent, dotées de fonctions superflues.