Surfez la vague de l’achat sensé

Au bout du fil, Éric Marchand, propriétaire de la boutique Aerosport, qui a pignon sur rue à Oka ainsi qu’aux Îles-de-la-Madeleine, lance : « Depuis trois semaines, on est vraiment occupés. Nous sommes assaillis de toutes parts ! » Joint en mars dernier, l’homme d’affaires et pleinairiste constatait un « fort engouement » pour la planche à pagaie, ou stand-up paddle board (SUP). « Depuis quatre ans, nous vendons de 600 à 1000 planches par année. Je ne serais toutefois pas surpris de dépasser ce nombre en 2017 », prévoit-il.

Vous ne serez donc pas seul à marcher sur l’eau cet été, au Québec. Pour rejoindre cette grande parade, encore faut-il bien s’équiper ! Avant même de vous présenter en magasin – spécialisé, il va sans dire –, commencez par identifier vos besoins et cerner leur nature. Où comptez-vous pagayer ? Sur des lacs, des rivières, le fleuve, voire dans les vagues d’un océan ? Est-ce davantage pour une pratique récréative ou sportive ? Laisserez-vous votre planche au chalet ou la transporterez-vous d’un continent à l’autre ? Serez-vous le seul à l’utiliser ?

En répondant à ces questions, vous pourrez déterminer le type de planche qui vous convient.
 

Au royaume du SUP

Les planches à pagaie sont catégorisées selon leur forme, leur longueur et leur largeur. À une extrémité du spectre, on trouve celles faites pour les vagues, ou planches de surf. Courtes (moins de 2,7 m) et étroites (moins de 80 cm), elles sont légèrement profilées à l’avant et à l’arrière, ce qui favorise leur manœuvrabilité. À l’autre extrémité, on trouve les planches de randonnée, conçues pour les aventures au long cours. Très longues (de 3,6 à 4,3 m), elles glissent aisément et fendent l’eau efficacement grâce à leur bout pointu.

Puis il y a les planches pour les eaux calmes, celles qu’Éric Marchand considère comme « bonnes à toutes les sauces ». Larges (plus de 80 cm) et modérément longues (de 2,7 m à 3,6 m), elles s’adressent aux débutants qui veulent s’aventurer sur des cours d’eau paisibles et faciles à naviguer. Polyvalentes, elles peuvent être utilisées pour le conditionnement physique et le yoga sur SUP, notamment.

À noter : la configuration des ailerons et les matériaux utilisés pour leur fabrication sont aussi des caractéristiques importantes qui influencent la performance des planches. Et leurs prix.

Vous ne possédez pas l’espace nécessaire pour ranger un mastodonte long de plusieurs mètres ? N’ayez crainte, il existe des planches à pagaie gonflables. Plus faciles à transporter et à ranger grâce à leur sac de transport adapté (fourni à l’achat), elles se gonflent en moins d’une dizaine de minutes à l’aide d’une pompe à main ou électrique. Surtout, elles n’ont rien à envier aux planches rigides en matière de performance, en plus d’être plus durables.

Selon Éric Marchand, les planches à pagaie gonflables ne cessent de gagner en popularité. « En 2016, elles représentaient 40 % de nos ventes. En Europe, où la mode du SUP est plus affirmée, elles comptent pour 80 % du marché ! » s’exclame-t-il. Qui plus est, à un prix de détail allant de 700 $ à 2000 $, elles ne sont pas plus chères que les rigides.

Et les accessoires ?

En matière de SUP, on mise sur l’utilisation d’une pagaie munie, à son bout, d’une palme courte. Mine de rien, la qualité de la pagaie peut faire une différence énorme sur le plaisir qu’on retire de l’activité, souligne Éric Marchand.

« La pagaie fait office de moteur. Une pagaie plus légère requiert moins d’effort. Prenez gare à la taille de la palme, qu’on ne prendra pas trop grosse », explique-t-il. À la verticale, la pagaie devrait vous dépasser d’au moins 10 à 20 cm.

Au moment de votre achat, prévoyez également investir dans une veste de flottaison individuelle (VFI) – la Garde côtière canadienne l’exige – ainsi que dans l’achat d’un sifflet. Bien que non obligatoire, la sangle pour s’attacher à la planche est une acquisition que vous ne regretterez pas.