Le plein air comme produit de consommation…
illustration : anne villeneuve
J’achète… donc je participe à l’essor économique!
Autrefois, l’amateur de plein air s’échappait dans le bois des jours durant avec ses provisions et sa tente sur le dos pour rétablir son lien profond avec la nature. Celui-ci en retirait beaucoup à titre personnel, mais son expérience restait sans effet sur l’économie locale.
Aujourd’hui, la tendance est à la commercialisation du plein air. Bien sûr, les purs et durs sont toujours là, mais nombreux sont ceux qui viennent au plein air par l’entremise d’une formule «tout compris», combinant l’activité (souvent guidée) et l’hébergement. L’activité engendre souvent aussi d’autres dépenses périphériques comme un repas champêtre ou encore, une visite au spa. Ces escapades sont formatées sur la tendance en vogue: plus courtes mais plus confortables – et donc plus chères.
Ces consommateurs du plein air fréquentent assidûment les parcs nationaux, optent bien souvent pour le prêt-à-camper et ne rechignent pas à la dépense.