Le principe du prêt-à-camper
Photos: Jacques Sennéchael (yourte); Nathalie Schneider (tipi); centre touristique du lac simon (huttopia).
Le «tout compris» en pleine nature.
Elles sont arrivées dans le réseau des parcs nationaux du Québec en 2008 et, cinq ans plus tard, c’est comme si les tentes Huttopia avaient toujours fait partie de l’offre d’hébergement de la Sépaq! Aujourd’hui, on en compte pas moins de 250, installées dans 15 des 22 parcs nationaux du Québec (404 prévues d’ici 2014). On dénombre aussi 42 tentes-roulottes tout équipées et 50 tentes Hékipia (une version de l’Huttopia, adaptée aux réserves fauniques).
«La tendance du marché indique des séjours en nature plus courts, mais avec plus de services et de confort, explique Martin Soucy, vice-président à l’exploitation à la Sépaq. Le prêt-à-camper répond à ce besoin qu’on observe partout, pas seulement au Québec.» Le principe allie la simplicité au gain de temps; vous louez votre tente et le parc fournit l’équipement nécessaire: matelas, lampes, vaisselle de camping, le tout avec de hauts standards de qualité. Cette tendance au camping «clé en main», aussi appelée glamping, connaît plusieurs versions – roulotte, cabane dans les arbres, yourte –, dont certaines carrément loufoques, comme des maisonnettes en forme de champignon ou des conteneurs recyclés. Deux règles incontournables: le confort (quand ce n’est pas le luxe) et la nature environnante.
Et la tendance ne semble pas arrivée à son apogée si l’on en croit une étude réalisée par Camping Québec (La pratique du camping au Québec en 2012), en collaboration avec la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM, qui affirme qu’un campeur sur cinq a pratiqué le prêt-à-camper en 2012. Autre chiffre évocateur: 19 % des campings du Québec offrent désormais une formule de prêt-à-camper. «Cette tendance va certainement rester; elle attire une clientèle différente de celle du camping traditionnel», affirme Louis Jean, directeur général adjoint de Camping Québec. Une affirmation que reprend en écho Martin Soucy, de la Sépaq, qui prévoit de nouvelles formules dans les parcs au cours des prochaines années.