Le retour de la fibre naturelle
La nature vous comprend. Oubliez le synthétique!
Quand les vêtements en laine mérinos sont arrivés il y a quelques années, on n’aurait jamais pensé qu’ils pourraient un jour dominer le marché. Aujourd’hui, au Québec, les ventes de laine mérinos sont en train de dépasser celles du synthétique, selon Étienne Trudeau, directeur des comptes pour l’ouest du Québec chez Icebreaker, considéré comme le pionnier mondial du «mérinos». «Les gens apprécient la douceur de la fibre et ses propriétés naturellement antibactériennes, et sont prêts à y mettre le prix», dit-il. Le fabricant innove cette année avec une maille du tissu plus fine (120 g au mètre carré) et propose cet été le premier short de plein air 100 % laine mérinos (Seeker et Escape pour hommes; Via pour femmes).
Ce retour de la fibre naturelle semble se généraliser chez tous les fabricants de vêtements de plein air. Autre exemple marquant: le mohair, utilisé notamment pour les bas par l’entreprise québécoise L’Angélaine. «Le mohair est un cheveu, précise Michèle Hamelin, la propriétaire. Il a donc une composition lustrée qui le rend bien plus doux que la laine. De plus, il est isolant, garde la chaleur et absorbe l’humidité.»
Enfin, on a vu apparaître la fibre de bambou dans la composition des chaussettes et des sous-vêtements, fibre à laquelle on attribue des pouvoirs antibactériens, mais qui est avantageuse aussi pour la circulation sanguine. Cette percée de la fibre naturelle n’est certainement pas étrangère au recul que connaissent les vêtements à base de pétrole