Le voyage actif 

photo: Nathalie Schneider

Découvrir le monde à son propre rythme.
La traversée du Canada à vélo n’est plus une expédition «extrême» réservée aux aventuriers ou aux athlètes. De nos jours, plusieurs agences de voyages spécialisées vendent ce type de voyage, un circuit «clé en main» de 52 jours tout compris. Et les clients en redemandent! Dans le sillage du slow travel, il semble que le voyage à vélo, tout comme le trek, a considérablement gagné en popularité ces dernières années. L’agence Vélo Québec Voyages, considérée comme une précurseure dans le domaine, propose 70 destinations, sur tous les continents, et fait rouler, au Canada et ailleurs, quelque 6000 cyclistes voyageurs chaque année. «En moyenne, nous comptons environ 50 % de nouveaux clients pour chacun de nos voyages, ce qui en dit long sur la popularité grandissante de ces produits», explique Yolande Garand, directrice de l’agence VQV. Il semble que cette forme de «microtourisme» pratiqué dans un périmètre plus petit et à un rythme plus lent réponde à un besoin des touristes de voir moins, mais mieux, plus près des gens et des paysages.

Même constat pour la course à pied, une activité en croissance fulgurante, qui pénètre depuis quelques années le marché du tourisme avec des tours guidés de villes internationales, au pas de course (l’association américaine City Running Tours est d’ailleurs une référence en la matière, www.cityrunningtours.com). Le tourisme de marathon, quant à lui, continue de prospérer, la participation à un marathon s’avérant le prétexte à visiter une ville qu’on ne connaît pas et à y rester un peu plus longtemps. Selon une étude européenne1, «les marathons engendrent des flux touristiques considérables. On évalue les retombées économiques de cette épreuve sportive à 16 millions d’euros». Un article de la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM sur le sujet2 évoque le cas du site Web du marathon d’Albi, en France, qui joint à la fiche d’inscription des renseignements touristiques invitants (hébergement, repas, visite de musées), en collaboration avec l’Office de tourisme de la région.

1«Retombées socio-économiques du tourisme sportif», dans Téoros, vol. 28, no 2, 2009.
2«Êtes-vous dans la course?», Réseau de veille
en tourisme, 2010.