Amerissage raté en Camargue!

La semaine dernière, l'Europe, Sud de la France compris, était aux prises avec une vague de froid exceptionnelle. On n'est guère habitué, dans ces latitudes plutôt clémentes, à des températures descendant sous la barre du zéro. C'était le cas dimanche dernier lorsque j'ai entrepris une bonne randonnée de 30 km entre la village des Sablins jusqu'à celui des Saintes-Maries-de-la-Mer dans le parc naturel de Camargue, au coeur du delta du Rhône. La digue qui s'étire entre marais salants (bassins où est récolté le sel par évaporation de l'eau de mer) et mer Méditerranée était particulièrement exposée aux grands vents qui ont soufflé sans interruption toute la journée. Ce qui a eu pour effet de décimer nombre de volatiles – flamants roses et canards surtout – surpris par l'eau gelée où ils ont l'habitude d'amerrir paisiblement. Tout un choc pour ces oiseaux migrateurs particulièrement fragiles qui ont la particularité, ici, de demeurer sur place durant l'hiver. (Ailleurs, ils recherchent habituellement des lieux plus confortables pour y passer la saison froide.) Les flamants de Camargue, cette année, se seront fait surprendre (comme tout le monde) par cet hiver particulièrement rigoureux. Le parc semblait d'ailleurs en état d'alerte puisque notre escapade, assez inhabituelle en pareille conditions, a été surveillée par les garde-parc qui sillonnaient le sentier ce jour-là. Bonne nouvelle pour les randonneurs (et pour les volatiles): le redoux a commencé à réapparaître! Y'a plus de saison…