Présenté par Tourisme Gaspésie
Destinations

Aventures automnales

Pour une virée colorée entre mer et montagnes, on met le cap sur la Gaspésie.

Chaud sera l’hiver

Si la pandémie a frappé de plein fouet la restauration, le transport aérien et le commerce de détail – à preuve, les magasins La Cordée, Sail et MEC ont dû se mettre à l’abri de leurs créanciers –, elle a propulsé, comme jamais, les destinations plein air. Les limitations de voyage à l’étranger ont provoqué un achalandage monstre en ces lieux de grande nature, atteignant des niveaux records.

Et ce n’est pas seulement la Gaspésie qui a été prise d’assaut. Le phénomène s’est décliné à la grandeur de la province. « Les visiteurs ont été si nombreux cet été qu’ils ont largement compensé la perte d’entrées du confinement de mars et avril », constate Jean-François Boily, directeur du parc régional Val-David–Val-Morin secteur Dufresne, dans les Laurentides.

À titre d’exemple, le parc linéaire Le P’tit Train du Nord a vu son achalandage estival exploser de 40 %. « Nous n’avons pas beaucoup dormi depuis ce printemps ! » rigole Jean-Sébastien Thibault, directeur général de ce tracé rectiligne de 234 km de long. Ce tsunami de visiteurs a non seulement secoué les gestionnaires, mais aussi les résidents. « Ces derniers ont dû apprendre la cohabitation avec les foules de manière forcée, mais celle-ci s’est bien déroulée dans son ensemble », estime Jean-Sébastien Thibault.

Les gestionnaires de centres touristiques ne pourront cependant pas compter sur la saison froide pour rattraper les heures de sommeil perdues : tout indique que l’hiver qui vient sera une répétition de l’été. Amateurs de neige, attendez-vous à une forte fréquentation et à des stationnements qui débordent si les belles conditions sont au rendez-vous.

Depuis le début de la crise, beaucoup de gens ont découvert les sports extérieurs et l’entraînement. « Dès que la neige fera son apparition, ces nouveaux convertis se mettront au ski, à la raquette et au VPS », soutient Jean-Sébastien Thibault, qui se réjouit du phénomène. Toutefois, l’avalanche de visiteurs engendre des défis logistiques en cette période de Covid-19. Dans les centres de ski de fond, tout sera mis en place en vue de limiter l’achalandage à l’intérieur des bâtiments. « Nous faciliterons au maximum les transactions à l’extérieur en installant des guérites », explique Pierre Carbonneau, responsable des activités de plein air à la station touristique Duchesnay.

Face à cette situation, les gestionnaires recommandent aux amateurs de plein air d’arriver en mode prêt-à-skier, en achetant en ligne, lorsque c’est possible, leur billet d’entrée. Plusieurs destinations ne permettront probablement pas l’entreposage des vêtements à l’intérieur. « Les gens devront laisser leurs bottes dans leur voiture », indique Jean-François Boily.

Un autre phénomène devrait surprendre les adeptes de plein air : la pénurie de matériel. Les représentants de Rossignol, Salomon et Fischer m’ont confirmé qu’ils craignent de manquer de skis et de bottes. Pas à la fin de la saison, quand le redoux se fera ressentir, mais dès les premières neiges. Morale de cette histoire : n’attendez pas les soldes d’après-Noël pour vous équiper. Il sera peut-être déjà trop tard au Vendredi fou (27 novembre) ! Un skieur averti en vaut deux.

Simon Diotte

Rédacteur en chef