En voiture!

Ligne Via Rail Montréal-Halifax
Randonnée au pain de sucre à Campbellton

Texte et photo: Valérian Mazataud

Le mont du pain de sucre (Sugarloaf) est un peu à Campbellton ce que le mont Royal est à Montréal: un grand bol d’air en ville. Sauf que Campbellton ne compte que 7000 habitants. Le train débarque au cœur de la ville qui marque la frontière entre notre Gaspésie et la région de la Restigouche, au Nouveau-Brunswick.

Autant se diriger directement vers le parc Sugarloaf, accessible à pied en une heure, via le sentier Terry Fox. Sur les traces du marathonien, on peut suivre la piste qui contourne le mont Sugarloaf, vers le chalet d’accueil. Le large sentier ressemble, hélas, à une route pour coureurs ou promeneurs en balade digestive. La piste qui monte au sommet manque également cruellement de charme, mais heureusement s’améliore sur les derniers 500 m. La vue sur la baie des Chaleurs, par contre, vaut vraiment le coup de tenter l’ascension.

Il est un peu regrettable que l’essentiel des sentiers de randonnée soient situés à l’autre extrémité du parc, c’est-à-dire à une heure de marche sur une route de gravelle sans intérêt si on n’est pas venu en voiture ! De plus, les cartes et les indications fournies ne sont pas des plus claires et rendent l’accès difficile. En revanche, si vous explorez le réseau de sentiers Les montagnards, vous ne serez pas déçu par les petites pistes sillonnant les arbres moussus et les roches autour du lac Prichard.

Le parc Sugarloaf ne vaut probablement pas le billet de train à lui seul, mais c’est une agréable halte si vous êtes dans le coin. Les aficionados du vélo de montagne apprécieront sans aucun doute les pistes casse-cou du parc de vélo, accessibles grâce à deux remonte-pentes.

Repères
Parc provincial Sugarloaf

596, chemin Val d’Amour, Atholville
Nouveau-Brunswick
506 789-2366 ou www.parcsugarloaf.ca
En été, 25 km de sentiers de randonnée, de géocache et de pistes de vélo de montagne. L’hiver, ski alpin, ski de fond, raquette. Camping et hébergements rustiques en yourtes.

Comment s’y rendre: Par le train de Via Rail, ligne Montréal-Halifax. Départ de Montréal
et Halifax tous les jours, sauf le mardi. On quitte Montréal à 18 h 30 et on arrive à Campbellton
le lendemain matin à 7 h 05. Au retour, on quitte à 22 h 26 pour arriver à 9 h 05 à Montréal. Pour plus de confort, réservez une couchette, mais les sièges sont tout de même confortables.

Ligne Via Rail Montréal-Halifax
Vélo de route sur la Cycloroute de Bellechasse

Texte et photo: Gaétan Fontaine

En juin 2009, la région de Chaudière-Appalaches ajoutait un fleuron au réseau des pistes cyclables du Québec en inaugurant la magnifique Cycloroute de Bellechasse. Pour y accéder, vous pouvez prendre le train et débarquer à la gare de Charny, située à une quinzaine de kilomètres du début de la piste cyclable. L’idéal est de faire un aller-retour étalé sur deux jours.

La Cycloroute de Bellechasse, longue de 74 km, emprunte 2 anciennes voies ferroviaires et traverse 8 municipalités. La piste est construite selon les règles de l’art: bitume irréprochable, traçage de lignes impeccable, le tout assorti de sept belles haltes où casser la croûte. Le parcours, sans grande difficulté, se prête bien aux néophytes et aux familles, mais également aux cyclosportifs, qui apprécieront la qualité du revêtement.

La distance à parcourir (incluant la quinzaine de kilomètres séparant Charny de Saint-Henri), pour un aller-retour, totalise près de 180 km. Avec un minimum de forme, vous franchirez la distance sans problème. Celle-ci se décline en deux portions distinctes : la première, de Saint-Henri à Saint-Malachie (38 km), se déroule sur un terrain plutôt plat dans la vallée de la rivière Etchemin. À Saint-Malachie, la piste prend une tout autre forme. Les premières collines montrent leurs flancs. Ça commence à monter et la piste s’engouffre dans la forêt mixte. Cependant, le degré de difficulté demeure dans une fourchette raisonnable.

La piste poursuit son bonhomme de chemin jusqu’à un petit pont haut perché qui enjambe la frétillante rivière des Abénakis, un affluent qui s’en va gonfler les eaux de la rivière Etchemin. La piste termine sa route à Armagh, au très beau parc des Chutes, qui niche à près de 350 m d’altitude, le point culminant de la randonnée.
Au retour, vous descendrez des kilomètres et des kilomètres de pente douce sur un bitume lisse comme un tapis de billard. Voilà ma définition du bonheur!

Repères
Cycloroute de Bellechasse

reliant Saint-Henri à Armagh (74 km)
418 884-3726 (période estivale) ou www.tourisme-bellechasse.com/pistecyclable.html

Comment s’y rendre: Prendre le train jusqu’à Charny (ligne Via Rail Montréal-Halifax). Pour rejoindre Saint-Henri : plusieurs petites routes secondaires ou les routes (plus achalandées) 275 et 218.

Ligne Via Rail Montréal-Gaspé
Voile dans la baie des Chaleurs

Texte et photos: Valérian Mazataud

À l’arrivée à Carleton-sur-Mer, aucun doute, nous ne manquerons pas de vent. L’invité du jour s’appelle Earl et il est un peu bruyant. C’est un bel ouragan originaire du Cap-Vert, qui vient de ravager Saint-Barth et de chatouiller la Caroline du Nord avant de venir finir ses jours en Nouvelle-Écosse.

«Ça brasse pas mal, mais on devrait encore pouvoir sortir ce matin», estime Patrice Quévillon, trésorier de la coop Écovoile et marin aguerri. Pas une tête brûlée, non, mais il se trouve que le bassin de Carleton-sur-Mer est souvent considéré comme un des plus protégés en Amérique du Nord, rien que ça. En tout cas, l’eau (baie des Chaleurs oblige) y est un peu plus chaude (21 °C en été) et, surtout, une langue de sable protège les bateaux de la houle jusqu’à 30 milles nautiques du port (55 km). «Le lieu est donc idéal pour l’apprentissage», résume le marin et prof de physique alors qu’il borde sa grand-voile, le nez au vent, et que nous gagnons peu à peu le large.

L’été a d’ailleurs été très beau pour la cinquième année d’activité de la coop, un été qui s’est déroulé au fil des camps de jour en dériveur, des grands-parents qui ont suivi des cours avec leurs petits-enfants, des initiations à la croisière et des sorties de plusieurs jours sur les monocoques de 7 m (23 pi).

Pour Sophie Martel, géologue et instructrice de voile, la sortie de longue durée est ce qui fait le caractère unique d’Écovoile. «Ici, on peut naviguer une semaine ou un mois, d’îles en ports, via la baie des Chaleurs.» Ainsi, l’école propose des sorties de plusieurs jours à deux bateaux, pour réaliser un apprentissage en douceur de l’autonomie sur l’eau.

Repères
Écovoile Baie-des-Chaleurs

499, boul. Perron, Carleton-sur-Mer
418 364-7802 ou www.ecovoile.com
Cette coopérative de solidarité propose des cours de voile sportive en dériveur (Laser et Optimist) ou des initiations à la croisière sur des quillards de 7 m, ainsi que des excursions dans la baie des Chaleurs. Possibilité de louer des bateaux pour les marins plus aguerris.

Comment s’y rendre: Par le train de Via Rail, ligne Montréal-Gaspé. Départ de Montréal trois fois par semaine (mercredi, vendredi et dimanche), et de Gaspé (lundi, jeudi et samedi). On quitte Montréal
à 18 h 25 et on arrive à Carleton le lendemain matin à 6 h 52. Au retour, on quitte à 20 h 28 pour arriver à 9 h 05 à Montréal. Réservez une couchette pour être plus confortable; sinon, soyez rapide pour choisir les meilleurs sièges! Dommage, quand même, que les horaires ne permettent pas de profiter du paysage…

Ligne Via Rail Montréal-Senneterre
Vélo de montagne à La Tuque

Texte et photos: Valérian Mazataud

Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, rien n’empêche Daniel Ricard et sa bande de fêlés du vélo de prendre la route, ou plutôt les chemins des forêts de la Haute-Mauricie. Des chemins, il y en a, 90 km pour être précis, de beaux sentiers forestiers consacrés au vélo de montagne. «Nous les connaissons par cœur, mais il faudrait bien deux jours pour en faire le tour complet», confie Daniel Ricard, directeur technique du Club Mauricycle.

Fondé en 1995, ce club de La Tuque est un des seuls à offrir des sentiers aménagés sur des terres publiques. «L’accès est gratuit, mais, en contrepartie, on ne peut empêcher les quatre-roues ou les motos de venir y faire des dégâts.» Du débutant au risque-tout, chacun trouvera son compte de sensations fortes sur quelques-unes des 30 pistes accessibles. Une carte, gratuite et téléchargeable dans un GPS, classifie les sentiers selon leur degré de difficulté et en fait une brève description.

Même si les débutants sont les bienvenus, il est conseillé à tous d’utiliser un vélo robuste – avec une suspension, c’est encore mieux – et, bien entendu, un casque. Les membres du club ne déplorent pas beaucoup de casse ni de fractures, mais redoutent plutôt les rencontres avec les ours!

Avis aux experts : une quinzaine de kilomètres ont été aménagés en piste simple (single track), où un seul cycliste peut avancer de front. Même si le club travaille toujours à aménager davantage de ces pistes techniques, ce sont l’entretien et la signalisation qui occupent encore une bonne partie du temps des bénévoles, mais le résultat en vaut la peine. «Les pistes sont longues; quand tu prends un sentier, t’en as pour un méchant bout à rouler, t’as vraiment le temps de te mettre dedans», explique Daniel Ricard, tout sourire.

Repères
Mauricycle

Tourisme Haut-Saint-Maurice
3703, boul. Ducharme, La Tuque
819 676-8800, 1 877 424-8476 ou www.tourismehsm.qc.ca/mauricycle
Accès gratuit aux 90 km de sentiers balisés, consacrés au vélo de montagne, dont 15 km
de sentiers à piste simple (single track). Carte gratuite au bureau d’information touristique. Coordonnées GPS à télécharger dans le site Internet. Départ en groupe les lundis et mercredis en face
du 273, rue Saint-Joseph (Sports Excellence) à 18 h.
Location de vélos: Boutique Le Pionnier, 313, rue Saint-Joseph, La Tuque, 819 523 7681

Comment s’y rendre: Par le train Via Rail, ligne Montréal-Senneterre. Départ de Montréal les lundis, mercredis et vendredis à 8 h 15, arrivée à
La Tuque à 13 h 18. Départ de La Tuque les mardis et jeudis à 11 h 53, arrivée à Montréal à 17 h 15.

Ligne AMT Vaudreuil-Hudson
Géocache à L’Île-Perrot

Texte et photos: Valérian Mazataud

La gare de L’Île-Perrot est toute petite, si petite qu’une fois n’est pas coutume, on vous demandera de monter votre vélo en voiture de tête plutôt qu’en queue de train, et pour cause: seule la première voiture s’arrêtera au quai. Il s’agit donc d’être vigilant et rapide pour ne pas rater son arrêt! Au besoin, utilisez un GPS…

Blague à part, Tourisme Suroît vous invite à découvrir, GPS en main, «les sept merveilles de Vaudreuil-Soulanges» en parcourant trois itinéraires de géocache, dont un autour de l’île Perrot. Même si le parcours a initialement été pensé pour les voitures, la trentaine de kilomètres se réalise très aisément à vélo. Les cyclistes apprécieront les pistes réservées, l’absence de trafic dans la majorité de l’île et les points de vue agréables sur le lac Saint-Louis. Rendez-vous au bureau d’information touristique de l’île, situé à une centaine de mètres de la gare. De là, vous pourrez louer un GPS dans lequel les étapes ont été enregistrées. Après de brèves explications sur le fonctionnement de l’appareil, vous serez prêt à partir à la recherche des énigmes et des indices.

Le parcours, sans être grandiose, vous réserve quelques belles surprises et constitue la garantie d’une très belle journée – en famille, pourquoi pas –, à moins d’une demi-heure de Montréal. Coup de cœur pour deux des «merveilles» qui jalonnent ce circuit: le parc historique de la Pointe-du-Moulin, idéal pour un pique-nique, et le cimetière de la falaise Sainte-Jeanne-de-Chantal, qui jouit d’une vue imprenable sur le lac Saint-Louis.

Repères
Rallye GPS des 7 merveilles de Vaudreuil-Soulanges

Activité offerte de la mi-juin au début de septembre pour découvrir six caches le long du parcours. Balade d’une durée de trois à cinq heures, incluant les pauses. Coût: 15 $ pour la location du GPS. Bureau d’information touristique de L’Île-Perrot: 514 453-0855; www.tourisme-suroit.qc.ca ou www.7mvs.ca/rallye.asp

Comment s’y rendre: De la gare Lucien-L’Allier ou Vendôme, prendre le train de banlieue de la ligne Vaudreuil-Hudson, de l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Choisir l’aller «Solo Tram zone 4» et descendre à L’Île-Perrot. Attention: un maximum de quatre vélos par train est autorisé… et les contrôleurs sont zélés. Il est possible de descendre à Sainte-Anne-de-Bellevue, à un jet de pierre de L’Île-Perrot.

Ligne AMT Blainville–Saint-Jérôme
Kayak dans le parc de la Rivière-des-Mille-Îles

Texte et photo: Valérian Mazataud

Ah… Laval, Rosemère, Boisbriand, l’autoroute des Laurentides… J’en vois déjà certains rire sous cape à l’évocation de ces hauts lieux de la nature sauvage et indomptée du 450. Détrompez-vous, il existe au moins un lieu où, par moments, on s’imaginerait ailleurs qu’entre la Transcanadienne et la troisième ville de la province.
Le parc de la Rivière-des-Mille-Îles tient quasiment du miracle, mais surtout à beaucoup de travail. Depuis plus de 25 ans, l’organisme Éco-Nature porte à bout de bras ce projet de conservation et de mise en valeur des îles de la rivière. Aujourd’hui, on y recense 48 espèces animales et l’endroit abrite un des 8 refuges fauniques du Québec.

Parmi les espèces en péril de ce coin de nature, on compte la grenouille des marais, la tortue des bois et la chauve-souris argentée. Pourtant, c’est une autre espèce qui semble fasciner les visiteurs, curieux d’identifier la demeure que possède Céline Dion sur l’île Gagnon…

La visite commence par un petit centre d’interprétation intéressant, quoiqu’un peu vieillot. Ensuite, on peut louer une embarcation (kayak, canot ou rabaska) pour explorer les marais et s’aventurer dans les petits canaux entrelacés. Le parc a eu la très bonne idée de mettre en place des circuits autoguidés, imprimés sur un parchemin plastifié, style carte au trésor. Chacun peut donc profiter de la balade à son rythme, que ce soit pour les circuits «Repaire du diable» ou «Histoire perdue». Chaque itinéraire est ponctué de stations numérotées où le pagayeur en apprendra un peu plus sur l’histoire de l’île aux Fraises, de l’île Chabot ou de l’île Darling.

Hélas, au cours de notre visite, le niveau de l’eau était à son plus bas depuis 1970 et les herbiers aquatiques à découvert laissaient la triste impression de pagayer dans un plat de spaghettis. Espérons que les étés à venir seront moins secs…

Repères
Parc de la Rivière-des-Mille-Îles

345, boul. Sainte-Rose, Laval
450 622-1020 ou
www.parc-mille-iles.qc.ca
De mai à septembre, le parc propose la location d’embarcations (kayaks, canots, rabaskas) ainsi que des sorties naturalistes guidées, à pied ou en rabaska.

Comment s’y rendre: À partir de la gare intermodale au métro Parc (ligne bleue), prendre le train de banlieue Blainville–Saint-Jérôme de l’AMT. Descendre à la station Sainte-Rose (zone 3), puis prendre l’autobus 73, le long du boulevard Sainte-Rose. Attention: le dernier train pour le retour à Montréal est à 17 h 25!