Route de la soie /// Expédition à la pharmacie

Je ne connais pas un mot de chinois. En fait j’en connais deux; bonjour et merci. Il faudrait un de ces jours que j’apprenne à dire bye-bye.

Je ne connais pas un mot de chinois, mais avec l’amabilité renversante des Chinois, on arrive à faire beaucoup de choses sans parler un mot de leur langue.

Hier je cherchais une pommade anti inflammatoire parce qu’après 1300 km en 11 jours de vélo, mon genou gauche s’est rebellé. D’abord trouver une pharmacie n’est pas évident au milieu des dizaines de panneaux en caractères chinois. Oui, certaines ont une croix, parfois même verte, mais parfois pas de croix. Alors je rentre dans chaque boutique. Non ici c’est du thé. Pas fort pour mon genou. Ici des téléphones mobile china, pas vraiment utile non plus. On verra plus tard. Et là, oui ça ressemble à des médicaments. Le sigle est un cygne élancé. À retenir.

Dedans, tout est en chinois, même si c’est une pommade fabriquée par Novartis. Justement je cherche une pommade. Je mime l’étalage en pression de la pommade espérée sur mon genou enflammé et… déclenche une batterie de petits rires amusés. Rien de méchant, au contraire. Les laborantines sont toutes embarrassées de ne pas comprendre mon anglais ni mon mime. Quelques propositions de médicaments plus tard, une cliente qui a compris ma difficulté tente de faire l’intermédiaire avec 3 mots d’anglais. Puis elle sort son téléphone. À ce stade, toute la pharmacie est déjà penchée sur mon genou.

La cliente appelle une amie, qui me demande en anglais de dire ce que je cherche, puis me prie de tendre le téléphone à la pharmacienne pour l’expliquer en chinois. Je me retrouve immédiatement avec trois adhésifs, un spray et deux pommades dans les mains. Je choisis une pommade dont le dessin semble pointer vers une inflammation. Et je repars avec un onguent qui a l’air de soulager.

Typique des Chinois. Très fréquemment volontaires pour nous aider, contents de nous voir visiter leur pays. Quand j’ai cherché une carte «sim» pour mon téléphone, c’est l’ouvreuse d’un cinéma qui m’a accompagné, avec ses quelques mots d’anglais, jusqu’en face de la boutique qui en vendait. Quand, l’autre jour, j’ai croisé un autre cycliste dans la rue et nous avons échangé quelques mots, un jeune de la boutique à côté nous a amené deux chaises sur le trottoir pour qu’on puisse converser à notre aise !

Désarmants de gentillesse.