Le Massif
On sait déjà qu’on trouve ici les plus beaux panoramas skiables du Québec.
On est au fait que cette station est la chouchou de milliers de skieurs. On se doute que ses deux chalets, vastes, sobres et aérés, figurent sans aucun doute parmi les plus splendides du Québec skiable. Mais sait-on vraiment que le Massif de Petite-Rivière-Saint-François est traversé par quelques-uns des plus beaux sous-bois québécois ? Eh oui, encore un palmarès où le Massif se distingue ! D’abord, deux mises au point : la piste L’Archipel n’est pas un sousbois, rien qu’une constellation d’arbres éparpillés dans une pente. Ensuite, le bas de la piste La Prairie est effectivement bordé par un sous-bois, où on entre et sort à sa guise, mais il ne procure pas vraiment d’exaltation, a fortiori si on arrive des véritables sous-bois du Massif.
La station ne compte que trois principaux sous-bois. Mais quels sousbois ! Mon préféré : l’Artimon, long, interminable même, mais aussi sinueux et varié, avec de belles percées sur le fleuve. Tricoté serré, parfois un peu trop, il compte de belles essences mixtes où les conifères prennent le dessus, avant de se faire ravir l’espace par les trembles. Le tout étendu sur 855 m bien bosselés et coupés en deux par une piste, la Couillon, comme pour se faire sentir mal de l’emprunter pour cause de jambes sciées, vu le relief de cette grosse pointure doublement diamantée qu’est l’Artimon.
À l’autre extrémité de la station, dans le secteur Camp-Boule, un autre sousbois arbore deux rectangles noirs, celui de la piste Fortin, alors que la piste Dominique-Maltais en compte pour sa part un seul. Mais on peut être sûr que la championne, native du village (et dont la mère travaille à la station), est fière de « sa » piste, longue de près de un kilomètre : la première moitié est couverte d’arbres aussi splendides que variés, avec de ravissantes fenêtres sur le fleuve et l’île aux Coudres, des ouvertures sur le ciel, puis des retours en mode forêt… Seul hic : le soleil a beau taper, en cette belle journée de printemps, le vent s’engouffre partout et souffle constamment, ce qui empêche le couvert de ramollir. Faudra revenir après une bonne bordée…