Présenté par Tourisme Gaspésie
Destinations

Aventures automnales

Pour une virée colorée entre mer et montagnes, on met le cap sur la Gaspésie.

Splash d’adrénaline au Pôle Windigo

  • Crédit Jennifer Blanchette

Il n’y a pas que l’esprit du windigo qui circule à la montagne du Diable. L’audace et les idées de grandeur y coulent aussi de source. Le parc régional homonyme niché au cœur des Hautes-Laurentides est à la veille d’inaugurer le Pôle Windigo, un site misant sur l’or bleu dans ses multiples déclinaisons pour attirer les pleinairistes. Incursion dans ce secteur revitalisé qui risque fort de faire bouger les amants de la nature.

Élixir de vie pour les aventuriers que nous sommes, l’eau s’est également révélée être l’essence vitale courant dans les veines du projet d’aménagement du Pôle Windigo, amorcé en 2018. « Tout notre développement est articulé autour de l’eau. C’est la thématique et le fil conducteur de ce nouveau secteur », confie le directeur général récemment retraité du parc régional Montagne du Diable (PRMD), Christian Parent, en haussant la voix afin de défier les grondements de l’impétueuse chute du Windigo.

En effet, dans la portion ouest du méconnu parc situé à Ferme-Neuve se cachait tout un écosystème aquatique qui n’attendait que d’être dévoilé au grand jour. Autrefois l’apanage des motoquadistes ainsi que de quelques adeptes du grand air motivés et surtout bien renseignés, ce terrain de jeu de 120 ha, soit à peine 1 % du territoire du PRMD, offre désormais d’infinies possibilités sportives à ciel ouvert. On peut y enchaîner glissade dans la chute du Windigo, randonnée pédestre en bordure de cours d’eau, contemplation du ruisseau Windigo depuis quatre belvédères et sortie en canot, kayak ou planche à pagaie sur le lac Windigo (location sur place).

Cette mecque en devenir des activités nautiques se veut complémentaire au Village des Bâtisseurs, l’accueil principal de ce parc fondé en 2012 ainsi que la porte d’entrée pour l’ascension de la montagne du Diable. À preuve : depuis le Pôle Windigo, seulement 12 km de chemins carrossables – et cahoteux ! – nous séparent du deuxième plus haut sommet des Laurentides.

Un toboggan naturel

Crédit Jennifer Blanchette

La descente de la cascade d’eau figure parmi les attractions vedettes du secteur qui sera inauguré dès juin prochain. Le cœur battant la chamade, mon compagnon et moi avons dévalé l’abrupte pente de 55 m de hauteur avant d’atterrir dans un bassin naturel glacial. Assis au sommet de la chute, nous étions aux premières loges pour mesurer toute la puissance émanant du courant qui éclaboussait nos popotins frileux. Force de la nature, l’eau nous rappelait que nous nous apprêtions à dompter ses flots dans un environnement sauvage et brut. Cette rusticité qui plaira aux amoureux du plein air s’étend d’ailleurs à l’ensemble des 100 km2 du PRMD. Ici et là, la main de l’humain a façonné le paysage de ce bijou boréal sans jamais le dénaturer, proposant au final une expérience en nature exaltante dans un cadre de quiétude absolue.

Après avoir testé ce toboggan naturel, on comprend mieux pourquoi les amateurs de sensations fortes s’y élancent illégalement depuis des années. « Officieusement, les gens pouvaient glisser, mais avec le développement du Pôle Windigo, nous voulions reprendre le contrôle. Le but est que l’activité se déroule bien sans que nous ayons à jouer à la police », indique Christian Parent. Les courageux s’adonneront à la glisse aquatique sous l’œil attentif d’un sauveteur et en portant l’équipement de protection prêté par le PRMD (casque, veste de flottaison et chaussures).

Randonner en forêt

Ceux qui craignent davantage de débouler que de dévaler la chute tumultueuse partiront user leurs semelles sur le nouveau sentier bordant le ruisseau Windigo. Ce sentier forme une boucle ceinturant la chute d’eau ainsi que sa source sur lesquels les points de vue s’avèrent sublimes depuis les plateformes fraîchement installées. Chemin assez court, on trottine sur ses 700 m davantage dans le but de s’imprégner de la beauté de ce décor verdoyant que de se dégourdir les mollets.

En érigeant son camp de base au Pôle Windigo, on rallie facilement les quelque 80 km de sentiers pédestres qui sillonnent l’entièreté du parc, traversant au passage deux écosystèmes forestiers exceptionnels dans lesquels se dressent de nobles feuillus centenaires. Ce sera d’ailleurs l’occasion de franchir la toute nouvelle passerelle suspendue sur le sentier 1 en direction de l’immense réservoir artificiel Baskatong, haut lieu de la pêche sportive, des plaisanciers et des plages dorées.

Crédit Jennifer Blanchette

Restez donc à coucher

Décidément, « une journée, c’est pas assez », comme le proclamait l’ex-slogan d’un populaire parc aquatique, pour s’immerger dans la nature abondante de cette réserve de biodiversité en devenir. C’est pourquoi ce parc plutôt isolé des grands centres urbains (il est situé à plus de trois heures de Montréal) a truffé son nouveau pôle d’une armada d’hébergements flambant neufs.

Les pleinairistes douillets auront la chance de séjourner dans l’une des huit minimaisons bâties à proximité du lac Windigo ou encore de faire la part belle au camping grâce aux 20 sites aménagés avec services. À cela s’ajoutent, disséminés sur la presqu’île, une dizaine de terrains rustiques dotés de quais flottants. On les rejoint en à peine quelques minutes de marche depuis le pavillon d’accueil du Pôle Windigo.

Les aficionados du multisport et les plus téméraires y trouveront également leur compte. Ils progresseront en forêt ou par la voie des eaux jusqu’à l’un des deux abris trois-faces (lean-to) plantés sur le pourtour du lac emblématique. Les coups de pagaie déployés sur la nappe d’eau houleuse en vue d’atteindre les mignonnes habitations soustraites aux regards indiscrets en valent largement la peine. Nos yeux se régalent du panorama aux reflets bleutés, quasi immaculé, qui tangue à nos pieds tandis que nos oreilles se délectent de la mélodie émise par la brise lacustre qui souffle doucement. Mais… est-ce bien le vent que nous entendons ? Peut-être s’agit-il du grondement du windigo, cette créature maléfique tirée de la mythologie algonquine, qui veille à ce que nul ne persécute la beauté primitive du splendide parc…

Crédit Jennifer Blanchette

 

En bref

La plus récente section récréotouristique aménagée par le parc régional Montagne du Diable : activités nautiques, randonnée pédestre et camping dans un cadre enchanteur.

Attrait majeur

Glisser sur l’immense surface lisse de la chute du Windigo et finir sa course dans une piscine naturelle.

Coup de cœur

Amarrer son canot au pied d’un abri trois-faces donnant sur le lac Windigo et s’y installer confortablement pour passer la nuit sous les étoiles.

 

parcmontagnedudiable.com