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Pour une virée colorée entre mer et montagnes, on met le cap sur la Gaspésie.
Trouver le bon vélo de cyclotourisme
Choisir son vélo de cyclotourisme, c’est comme se trouver un ami pour la vie: c’est sur lui qu’on pourra compter quand on fera face à l’adversité, sur les routes du monde. Avant d’arrêter votre choix, faites-vous d’abord une idée précise de l’utilisation que vous ferez de votre vélo. Si vous envisagez le voyage d’une vie, qui durera quelques mois ou quelques années dans des contrées difficiles avec armes et bagages, vous ne choisirez pas la même monture que pour une sortie de quelques jours en Montérégie. Gardez aussi à l’esprit que votre vélo de cyclotourisme deviendra peut-être votre vélo multifonction, à la ville comme à la campagne.
De façon générale, trois mots clés doivent vous guider dans le choix de ce type de vélo : robustesse, confort et adaptabilité. Il devra en effet être robuste, pour bien composer avec les conditions de la chaussée et encaisser ses dégradations; il devra aussi être confortable, pour vous permettre de rouler longtemps sans hériter de courbatures; et il devra enfin pouvoir être équipé des accessoires indispensables à la pratique du cyclotourisme (porte-bagages avant et arrière, garde-boue, etc.). Voyons les différentes options qui s’offrent à vous, en commençant par le cadre.
Le cadre et ses matériaux
L’acier_C’est sans aucun doute le meilleur choix pour un vrai vélo de cyclotourisme, surtout pour son confort et sa robustesse. En cas de bris, le cadre en acier est plus facile à ressouder que les autres matières, et dans bien des cas, il comprend les brasures nécessaires au vissage des accessoires. En revanche, l’acier est généralement plus lourd que les autres matériaux.
Bien que les nouveaux tubes en acier inoxydable (Reynolds série 953, KVA série Stainless et Columbus série XCr) n’aient rien à envier, en matière de légèreté, à l’aluminium ou au titane, ils sont cependant trop fins pour une utilisation en cyclotourisme. Enfin, l’oxydation des cadres en acier standard peut être généralement prévenue en appliquant les traitements appropriés sur les tubes.
L’aluminium_La facilité avec laquelle on peut trouver des cadres en aluminium demeure sans doute leur premier atout: on en dégote un peu partout, à prix abordables. Depuis peu, on peut aussi jouer plus finement avec les formes et l’épaisseur des tubes (hydroformage) pour viser le confort, une des lacunes de l’alu. Enfin, en cas de bris, il sera plus facile de changer un tel cadre plutôt que de le ressouder.
Le titane _Il est robuste et plutôt léger, ce qui rend le vélo confortable. Que demander de plus? Qu’il soit moins cher et que les soudures se travaillent plus facilement…
Le carbone_Sur le bitume, c’est le matériau de l’heure. Mais les cadres en carbone résistent moins bien aux chocs et sont rarement dotés de brasures permettant l’ajout d’accessoires. Ils sont donc peu adaptés à la dure vie du vélo de cyclotouriste.
La géométrie du cadre
C’est un des éléments essentiels à considérer pour le confort et la stabilité d’un vélo. Comme on passera vraisemblablement de nombreuses heures sur sa monture, sa géométrie devra être parfaitement adaptée au cycliste, plutôt que le contraire. Généralement, l’empattement est plus long que celui d’un vélo classique, pour plus de stabilité. Le tube supérieur est aussi plus court, et la direction plus haute, pour s’adapter à la flexibilité du pilote.
Enfin, comme ce vélo est censé porter des bagages à l’avant comme à l’arrière, la géométrie doit permettre de tels ajouts (y compris sur la fourche), sans compromettre la stabilité, surtout avec un poids supplémentaire. Cette capacité à rouler chargé et à accueillir les accessoires est sans aucun doute la différence la plus marquée avec les vélos de route traditionnels.
Les composants du vélo
Pour choisir la bonne transmission (dérailleurs et manettes), pensez d’abord robustesse plutôt que légèreté. Préférez aussi les vélos à trois plateaux, pour aborder les terrains et les reliefs les plus diversifiés. Loin de nous l’intention de nous ingérer dans la guerre Shimano/Campagnolo, mais force est de constater que le fabricant japonais est présent presque partout. Quant à l’équipementier SRAM, davantage connu pour ses transmissions de vélos de montagne, il se taille petit à petit une place dans le secteur des vélos
de route.
Côté freins, la puissance des disques est alléchante, notamment quand on voyage chargé et par tous les temps. Mais leur ajustement et leurs pièces de remplacement laissent un peu moins de marge de manœuvre que les freins cantilever classiques. En outre, si les freins à disques usent moins rapidement les jantes, ils font davantage travailler la roue.
Parlant de roues, leur choix ne doit surtout pas se faire à la légère. Elles doivent pouvoir vous supporter, vous et vos bagages, en plus de pouvoir composer avec des routes abîmées ou cahoteuses. Dans cet esprit, privilégiez encore une fois la robustesse à toute autre qualité: jantes plus larges (pour recevoir des pneus larges en conséquence), rayons plus nombreux et plus gros.
Les autres options
La plupart des vrais vélos de cyclotourisme présentent un guidon recourbé similaire à celui utilisé pour les vélos de route. Ce n’est pas pour rien: ce type de guidon offre une variation de positionnements des mains qui permet d’éviter les engourdissements. Mais il est aussi possible de changer celui-ci pour un guidon droit.
Le cycliste peut également choisir d’autres types de vélos en fonction de la sortie envisagée: le vélo de montagne sera idéal pour des routes, des pistes, voire des sentiers en mauvais état ou sablonneux. Dans ce cas, n’hésitez pas à prendre un modèle entièrement rigide ou comportant une simple suspension avant.
Enfin, le vélo de cyclocross sera parfaitement adapté à des parcours mixtes, routes et sentiers faciles. Les modèles moins compétitifs sont généralement polyvalents et même plus légers que les vélos de cyclotourisme traditionnels. Cette polyvalence sera également appréciée à la ville comme à la campagne.
Les accessoires
Adeptes du cyclotourisme, n’oubliez jamais que c’est vous et votre monture qui allez supporter vos bagages. Pensez donc simplicité volontaire afin de voyager le plus légèrement possible. Cela dit, plusieurs options s’offrent à vous pour transporter vos effets.
La façon la plus traditionnelle est d’utiliser des porte-bagages et des sacoches. Là encore, il faut penser robustesse. Vérifiez le système de fixation du porte-bagages au vélo, et faites de même pour les sacoches: les perdre en cours de route pourrait causer bien des désagréments. Si vous partez avec beaucoup de bagages, il peut être judicieux de vous procurer des sacoches à l’avant pour équilibrer votre vélo.
La remorque, qui se fixe à l’arrière du vélo, peut aussi être une solution si vous devez voyager lourdement chargé. Certains modèles comprennent même des freins et une suspension, ce qui est fort pratique dans les descentes et sur une route cahoteuse. Sachez toutefois que la remorque devient un élément supplémentaire à trimballer quand vous utilisez un autre moyen de transport pour vous rendre à destination, que ce soit l’avion, l’autobus ou le train.
Les pédales automatiques et les chaussures qui s’y adaptent vous permettront de mieux faire corps avec votre vélo. Nul besoin d’avoir des chaussures rigides comme celles utilisées par les routiers: certains modèles pour le vélo de montagne ou de cyclotourisme sont plus souples et permettent notamment de marcher aisément. Pour les pays chauds, il existe même des sandales avec des cales fixées à la semelle. Enfin, pas question d’oublier les garde-boue, une bonne pompe et l’éclairage qui compléteront
votre monture.
La boîte à outils du cyclotouriste
Sans qu’elle soit trop volumineuse, la boîte à outils du voyageur cycliste devra comprendre au moins:
❱ deux démonte-pneus
❱ des rustines (rondelles de caoutchouc antifuites) et un nécessaire de réparation
❱ des chambres à air
❱ un outil multifonction
❱ une clé à pédale
❱ une clé à rayons
❱ un petit tournevis
❱ un tie wrap (attache autobloquante)
❱ des boulons de rechange
❱ des cales de rechange
❱ des rayons de rechange
❱ un dérive-chaîne
❱ des maillons de chaîne
❱ des patins de freins
❱ un pneu
❱ un câble arrière
Cinq vélos de choix pour avaler les kilomètres
Grâce à nos espions qui ont réussi à percer le système informatique de Vélo Mag, nous avons pu jeter un coup d’œil sur les vélos de cyclotourisme choisis par les experts de ce magazine. En voici cinq, retenus parmi les meilleurs choix.
SPECIALIZED_TRICROSS_999 $
Le Tricross est une ode à la polyvalence. Ce cadre en alu a tout ce qu’il faut pour qu’on y ajoute porte-bagages, garde-boue et autres accessoires indispensables. Nous apprécions tout particulièrement le câblage interne, les freins supplémentaires de cyclocross sur le haut du guidon et le triple plateau.
MARIN_FOUR CORNERS_1149 $
Ce cadre en acier de bonne facture est doté de brasures pour les porte-bagages avant et arrière et d’œillets pour trois porte-bidons. En ce qui concerne la transmission, on a un savant mélange de Shimano, avec un dérailleur arrière Shimano XT en guise de cerise sur le gâteau. Bref, le Four Corners est incontestablement le bon plan de la famille cyclotourisme.
RALEIGH_SOJOURN_1275 $
Pour les inconditionnels du rétro, mais aussi pour ceux qui cherchent une monture robuste et abordable. En fait de composantes et d’accessoires, ce cadre en acier vient avec une selle Brooks, une pompe Lezyne, des garde-boue, un porte-bagages et, en prime, des freins à disques. Certes, ce n’est pas le plus léger de la gang, mais il vous mènera loin.
TREK_520_1549 $
Voilà qui plaira aux traditionalistes du cyclotourisme. Le 520 n’a pas bougé depuis des années et constitue toujours une valeur sûre. Nous avons un faible pour sa géométrie bien adaptée au cyclotourisme et sa transmission équilibrée. Un vélo convenant aux amateurs de voyages au long cours.
MARINONI_SPORTIVO VELOCE_2125 $
Le fabricant québécois a toujours cette incontestable maîtrise de l’acier. Le Sportivo en est un bon exemple, avec un cadre en Colombus Spirit. Côté composants, c’est Campagnolo qui a été choisi, avec les excellentes roues Khamsin. Et si vous êtes hors normes, Marinoni se fera un plaisir de vous faire du sur-mesure.
Des accessoires pour bien prendre la route
1 LEZYNE_
ÉCLAIRAGE MINI DRIVE
Le spécialiste de l’esthétique se lance dans l’éclairage. Il en résulte une petite lampe très puissante qui se recharge sur une prise USB. Le système de fixation sur le guidon n’est pas aisé, mais l’éclairage fourni en vaut la chandelle.
Prix: 80$
2 KEEN_
CHAUSSURES ARROYO
Elles cumulent trois usages : sandales, rando et vélo. Fabriquées en cuir nubuck
et dotées de semelles intermédiaire et extérieure de qualité, elles pourront vous mener loin. Parfaites pour un voyage dans un pays chaud.
Prix: 140$
3 LOOK_
PÉDALES QUARTZ
Les adeptes de la montagne les utilisent pour leur robustesse, leur capacité à évacuer la boue et leur grande surface d’appui – des atouts qu’on apprécie aussi en cyclotourisme. Ces pédales se marient aussi fort bien avec des chaussures assorties offrant la polyvalence marche et vélo.
Prix: 120$
4 CATEYE_
CAMÉRA INOU
Placée sur votre guidon, la bébelle en question enregistre des images et vidéos en même temps que votre localisation GPS. Rien de plus simple ensuite que d’envoyer toute cette information à vos amis cyclistes.
Prix: 360$
5 ARKEL_
SAC ARRIÈRE PÉLICAN EXPÉDITION
Le Pélican a des millions de kilomètres derrière lui. La version Expédition a une structure interne renforcée,
ce qui lui permet d’ajouter deux sacs latéraux étanches qui doublent la capacité de transport. L’esthétisme est relatif, mais le côté pratique est génial pour ceux qui ont l’habitude de voyager léger.
Prix: 190$