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Aventures automnales
Pour une virée colorée entre mer et montagnes, on met le cap sur la Gaspésie.
Bordeaux pour les hyperactifs
On vient à Bordeaux pour son riche patrimoine, sa culture omniprésente et ses vins réputés. Plus rarement, toutefois, pour y dépenser son trop-plein d’énergie. Envie de joindre l’utile à l’agréable? Suivez le guide!
Au pas de course
Le rendez-vous est donné à six heures du mat, sous la porte de Bourgogne, en plein cœur du centre-ville de Bordeaux. À cette heure, il n’y a pas foule : la plupart des Bordelais (et des touristes) cuvent encore leur vin sous la couette – ils en produisent de l’excellent dans la région, remarquez ! Les rares lève-tôt que l’on croise sont atriqués en runners, comme on appelle en France les adeptes de course à pied. La plupart arpentent d’ailleurs les quais du « Port de la Lune », entre les ponts de Pierre et Jacques-Chaban-Delmas, une populaire boucle de dix kilomètres. Mais pas Logan Labrouche.
L’année dernière, ce travailleur du numérique de 28 ans a fondé Bordeaux by Run, qui propose des visites guidées touristiques à la course à pied. C’est sa passion pour le running et son amour pour la ville qui l’a vu naître et grandir qui l’ont poussé à se reconvertir. « Bordeaux est une ville faite sur mesure pour les coureurs. On peut à la fois y tutoyer la Garonne et s’évader en sentiers sur les 30 km de la Boucle verte, sis sur la rive droite du fleuve », explique-t-il. Signe de la popularité du sport, l’épicentre du département de la Gironde a son propre marathon depuis 2015.
Aujourd’hui, le Bordelais au béret basque nous amène à la découverte du Bordeaux médiéval ainsi que du quartier Tourny — oui, comme la fontaine située face à l’hôtel du Parlement, qui abrite l’Assemblée nationale du Québec. D’une durée de deux heures, la visite de huit kilomètres est ponctuée de nombreux arrêts qui permettent à la fois de reprendre son souffle et d’en savoir davantage sur la riche histoire de la destination touristique sacrée n° 1 des villes à visiter en 2017, selon Lonely Planet.
Au pas de course, on découvre les différentes expansions de Burdigala au fil des siècles, lesquels expliquent le dédale de petites rues qui caractérisent aujourd’hui son centre-ville. Puis, entre une pause à la cathédrale Saint-André ou sur l’esplanade des Quinconces, on s’attarde à de petits détails anodins, comme le nom des rues avec leur signification propre (des Argentiers, du chai des Farines…). Ou aux masquons, aux balustrades en fer forgé et aux courtes guirlandes qui trônent au-dessus des fenêtres, tous des éléments caractéristiques de l’architecture bordelaise du 18e siècle.
La cerise sur le sundae? La pause ravito, à base de canelés, l’incontournable gourmandise bordelaise à base de farine de blé, de jaunes d’œufs, de rhum et de vanille. Croustillants à l’extérieur et moelleux à souhait à l’intérieur, ils ne se font pas prier. Ça, non.
Repères
Bordeaux by Run
Les heures de départ sont flexibles, même s’il est conseillé de planifier les visites guidées tôt le matin, avant que la chaleur ne s’installe. L’entreprise mise sur une formule semi-personnalisée, idéale pour de petits groupes (maximum cinq à six personnes).
Les coûts sont dégressifs : 49 € pour un seul coureur, 39 € par personne pour un groupe de deux coureurs et 29 € par personne à partir de trois coureurs.
Visites offertes à l’année.
Sur deux roues
« Dring, dring! » À Bordeaux, le vélo est roi, à condition de savoir en utiliser la sonnette! C’est que l’accessoire est plutôt indispensable pour signaler sa présence aux nombreux marcheurs et cyclistes qui sillonnent ses artères. Résultat : à peu près toutes les bécanes sont surmontées du dispositif, dont le tintement constitue un gentil rappel à l’ordre — bien plus en tout cas que le klaxon passif-agressif d’une bagnole.
L’anecdote peut sembler futile. Pourtant, elle prend tout son sens dès lors qu’on se promène au guidon d’un deux-roues, comme l’offre Bordeaux Bike Experience. L’entreprise, on doit le souligner, ne révolutionne pas le concept des tours guidés à vélo. On enfourche un Peugeot LC21 rétro au cadre surbaissé, puis on part à la découverte du Vieux-Bordeaux pour une ballade d’environ deux heures et demie, ou quinze kilomètres. Les guides sont dynamiques, une bouteille d’eau est fournie, bref, la formule fonctionne.
La valeur ajoutée de l’expérience provient du terrain de jeu où elle se déroule. Comme dans plusieurs autres grandes villes de France, Bordeaux prend ces années-ci un virage vélo sous l’impulsion des politiques du maire Alain Juppé. Résultat : le réseau de pistes cyclables du centre-ville bordelais frôle les 170 km, ce qui en fait la sixième ville la plus cyclable du monde en 2017 selon Copenhagenize. En outre, la pratique du vélo a augmenté de 38 % depuis 2014 et 11,8 % des travailleurs se rendent au boulot à vélo grâce, notamment, aux 1800 vélos en libre-service Vcub répartis sur le territoire de la « perle d’Aquitaine ».
Le symbole le plus fort de cette montée en régime de la petite reine? L’annonce en 2018 de la fermeture définitive aux automobilistes du pont de pierre, lequel enjambe la Garonne et relie les rives gauches et droites de Bordeaux. Désormais, seuls les cyclistes, les piétons et les modes de transport en commun « doux » (tramway, autobus…) peuvent emprunter le plus vieil ouvrage de franchissement du fleuve. Par comparaison, c’est comme si, dans la région de Montréal, on bannissait les voitures du pont Victoria. On peut bien rêver!
Repères
Bordeaux Bike Experience
Les départs des itinéraires sur Bordeaux ont lieu du local de l’entreprise, rue Corcelles. Différentes plages horaires sont offertes selon les tours, renseignez-vous. Les groupes sont constitués de deux à quinze personnes. Il en coûte 25 € par cycliste pour « l’essentiel de Bordeaux à vélo ». Les vélos sont fournis. D’avril à novembre.
En mode évasion
La Cité du Vin est sur le point d’être inaugurée. Mais, coup de théâtre!, une journaliste s’apprête à révéler un scoop sur un réseau international d’escrocs qui frelate du vin. Votre mission : l’aider à démasquer ces gredins en mettant à jour leur stratagème, le tout en moins d’une heure. Vos chances de succès sont minces. Mais, vous avez cure; le désir de voir chavirer de prestigieuses réputations l’emporte…
Vous voici à l’intérieur du Complot Bordelais, l’un des scénarios proposés par Échappe-toi, une enseigne spécialisée dans les jeux d’évasion grandeur nature qui a aussi pignon sur rue à Montréal. Comme de notre côté de l’Atlantique, le phénomène des escape games bat dans l’Hexagone, où on compte plus de 1200 salles de jeu. À Bordeaux, de 30 000 à 40 000 personnes franchissent chaque année les tourniquets d’Échappe-toi pour « s’évader » d’un lieu clos avec l’aide d’un maître de jeu, un comédien déguisé. « Ce type d’expérience rejoint tout particulièrement les familles, les bandes d’amis et les équipes de travail. Tous y voient une occasion de s’amuser tout en socialisant », explique Emmanuel de Gouvello, fondateur de la franchise Échappe-toi.
Il faut dire que les jeux d’évasion sont omniprésents dans la métropole : on compte près d’une quinzaine d’adresses, chacune avec sa propre formule et ses propres particularités. Échappe-toi est cependant l’une des rares à proposer un scénario destiné aux 5 à 9 ans : le Trésor perdu de Pier Palaboul. « Notre but est que nos joueurs ramènent l’expérience à la maison, qu’ils continuent à en parle bien après. C’est seulement là qu’on peut dire “mission accomplie” », souligne le Québécois d’adoption.
Prêt pour la grande évasion?
Repères
Échappe-toi Bordeaux
Échappe-Toi possède six salles et dispose d’une capacité maximale de 48 personnes par heure.
Coût : 22 € pour un adulte et 18 € pour un étudiant ou un enfant.
À visiter
La Cité du Vin
Ouvert depuis 2016, ce musée mérite sans peine le titre de Louvre du vin. Même sa structure, en forme de cep de vigne noueux, rappelle la boisson alcoolisée qu’on fait tourner dans un verre — c’est du moins ce que soutiennent ses concepteurs! À découvrir : un ensemble de parcours et d’expériences interactives pas piquées des vers sur tout ce qui touche le vin.
Pour un café
Musette Bordeaux
Un café par et pour des cyclistes, un Anglais et un Américain du Kentucky tous deux expatriés à Bordeaux et qui parlent très bien la langue de Molière. On s’y rend pour la décoration qui met la petite reine à l’honneur, pour y faire réparer sa monture et, bien sûr, pour l’excellent café produit à l’aide d’une réputée Faema E61.
Casser la croûte
Au Nouveau Monde
Un petit morceau du Québec échoué au beau milieu du Vieux-Bordeaux. Depuis trois ans, ce « broue pub » mis sur pied par Étienne Charest propose dix bières pression brassées au sous-sol, des burgers bios et véganes ainsi qu’une demi-douzaine de variétés de poutine, dont la Bordelaise. L’ambiance vaut à elle seule le détour.
Ce séjour a été rendu possible grâce à l’aide des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ).