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Comment bien magasiner son fatbike
Le fatbike a su conquérir le cœur des amateurs de plein air québécois. Mais avant de «fatter», encore faut-il choisir la bonne monture.
Le vélo à pneus surdimensionnés (VPS) est encore très associé à l’hiver, au Québec. La preuve: l’Office québécois de la langue française recommande les synonymes «vélo sur neige», «vélo d’hiver» et «vélo à neige» pour désigner la bécane dodue.
Mais, comme l’explique Benoît Harvey, qui travaille à la boutique Mathieu Performance, à Québec, on peut la réserver à autre chose que les bancs de neige. «Ces dernières années, on parle de plus en plus de cyclotourisme forestier, ou bikepacking. Cela consiste à combiner la randonnée en fat bike avec une aventure de plusieurs jours dans la nature, en autonomie», explique-t-il.
Les VPS d’aventure doivent entre autres pouvoir accommoder des sacoches de cadre. En ce sens, ils diffèrent légèrement de ceux destinés à un usage hivernal. « Ils ont toute la visserie nécessaire pour permettre le transport de sa tente, de son matériel de cuisine, et ainsi de suite», souligne l’expert ès cyclisme. Des compagnies comme Norco, Salsa et la québécoise Panorama fabriquent ce type de vélo.
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Suspension, pneus et freins
La vaste majorité des modèles de fat bike sont dépourvus de suspensions – on les dit alors rigides. Quelques-uns se sont néanmoins vu gratifier de ces dispositifs permettant d’amortir les chocs. Ceux-ci sont inutiles lorsqu’on roule exclusivement sur des terrains mous, comme la neige ou le sable, mais peuvent faire toute la différence en matière de confort lors d’expéditions en sentiers forestiers ou montagneux.
Tous les modèles de fat bike sont dotés de roues pouvant accueillir des pneus d’une largeur maximale de 12,7 cm (5 po). Si vous achetez une monture usagée, faites cependant attention : ce standard ne s’était pas encore imposé il y a trois ans. « Pour pédaler sur la neige, je recommande des pneus d’une largeur de 4 à 5 po. L’été, on peut se tourner vers des 3 po, qui sont plus roulants», conseille Benoît Harvey.
On dit parfois d’un fat bike qu’il est l’équivalent sur deux roues d’un tank. Considérant son poids qui frôle les 20 kg (44 lb), nous ne sommes pas loin de cette réalité ! Des freins à disque hydrauliques de bonne qualité sont donc indispensables pour ralentir un tel monstre. «Pour freiner, ce type de système exige le déplacement d’huile. Celle-ci doit cependant pouvoir supporter les températures basses afin de bien fonctionner l’hiver», prévient celui qui est lui-même un « fatteux » convaincu.
Que penser des fat bikes à assistance électrique?
Comme les vélos de montagne à assistance électrique, ces fat bikes sont malheureusement encore peu communs au Québec. Qui plus est, ils ne seraient pas encore tout à fait au point, indique le spécialiste. « Nous en avons vendu quelques-uns il y a deux ans. Leurs propriétaires ont été fortement déçus de la performance, qui était en deçà de leurs espérances. »
Des prix «doux»
Un bon VPS d’hiver doit être doté de pignons avant et arrière assez souples pour s’adapter à des terrains et des conditions parfois difficiles. S’ils sont trop restrictifs, ils vous forceront par exemple à grimper les bosses à côté de votre vélo plutôt que dessus. «Avec un pignon de 32 dents à l’avant et un de 48 dents à l’arrière, on se débrouille bien », explique-t-il. Pour un vélo destiné au bikepacking, on gagne à opter pour un 30-50.
Un modèle de fat bike d’entrée de gamme coûte environ 1000 $, alors qu’un de milieu de gamme se détaille plutôt 1500 $. Dans les deux cas, les machines permettent de s’initier à l’activité, mais pas nécessairement de performer. Dans ce cas, il faut plutôt prévoir un budget de 2000 $, au bas mot, affirme Benoît Harvey. «Fuyez tout ce qui coûte moins de 1000 $ et qu’on retrouve dans les grandes surfaces », ajoute-t-il sans détour
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