Destinations
Aventures automnales
Pour une virée colorée entre mer et montagnes, on met le cap sur la Gaspésie.
Gros plan sur la microaventure
Vivre une microaventure, c’est sortir de sa zone de confort sans aller au bout du monde. C’est accéder à l’inattendu sans de longs déplacements en voiture ou en avion. C’est du plein air à faible empreinte carbone. Géo Plein Air se penche sur cette tendance en vogue et vous fait part de trois microaventures inspirantes.
Aventurière d’élite qui a battu le record du monde de vitesse en skiant 1130 km jusqu’au pôle Sud en 33 jours, Caroline Côté se préoccupe de plus en plus de l’empreinte carbone de ses voyages. « J’avoue que ça ne me dérangeait pas tellement auparavant, mais j’ai changé complètement », dit l’athlète montréalaise, témoin de la fonte des glaciers.
S’inspirant de Kilian Jornet, champion de la course en montagne, qui a signé avec d’autres athlètes un pacte afin de réduire son empreinte carbone en limitant ses déplacements outre-mer, Caroline Côté cherche maintenant à vivre des microaventures et à promouvoir cette pratique. En partant de la maison, sans prendre la voiture ou l’avion, ces échappées à proximité réduisent de façon substantielle les émissions carboniques qui déséquilibrent le climat de la planète.
Toutefois, les avantages de la microaventure dépassent largement son faible impact environnemental. « Ça te ramène à l’enfance. Peu à peu, tu déploies une carte qui t’amène à connaître ton territoire », illustre-t-elle. Cette grande baroudeuse soutient, avec raison, que le Québec est la terre parfaite pour la microaventure. Ici, on n’est jamais loin de la grande nature.
Jouer dans sa cour arrière
Que vous soyez Montréalais, Lavallois ou Rimouskois depuis des lustres, avouez qu’il y a plein d’endroits que vous n’avez jamais vus ou visités aux alentours de votre quartier. Scrutez Google Maps et vous découvrirez sûrement que vous ne connaissez pas les rivières qui coulent près de chez vous, les plans d’eau qui baignent votre coin de pays, les pistes qui se perdent dans un champ.
En optant pour la microaventure, c’est cet univers, souvent aperçu du coin de l’œil en roulant tambour battant sur l’autoroute, qui se dévoile peu à peu. Loin des sentiers et des campings super léchés des parcs nationaux, il y a des territoires peu aménagés pour le tourisme qui méritent d’être découverts. L’ailleurs, c’est ici.
Dans le monde anglo-saxon, il existe un apôtre de la microaventure, un Britannique qui s’appelle Alastair Humphreys. Bien que ses nombreux livres (non traduits en français) ne soient pas transcendants, ils insufflent quand même le goût de rester à la maison pour marcher la ville, pédaler les routes méconnues, camper à la belle étoile, se baigner loin des sauveteurs, en partant le jour, le soir ou, pourquoi pas, la nuit. Pas besoin d’une semaine de vacances pour vivre l’aventure. Un trou de quelques heures et hop, tout est possible.
Comme l’affirme l’auteur british, la microaventure doit être simple, locale, à prix abordable, et néanmoins excitante, challengeante et gratifiante. « L’aventure est un état d’esprit, une envie d’essayer quelque chose de nouveau en sortant de sa zone de confort. C’est une question d’enthousiasme, d’ambition, d’ouverture d’esprit et de curiosité », écrit-il dans son livre simplement intitulé Microadventures.
Avertissement : une microaventure n’est pas une aventure diluée, comme vous le constaterez dans ce dossier. On y capture l’essence des grandes aventures, le défi, le plaisir, l’évasion, les expériences d’apprentissage et l’excitation. « Il ne dépend que de vous de rendre les microaventures possibles. Grimper une colline, sauter dans une rivière, dormir sous les étoiles… Quel est le pire qui pourrait arriver ? » demande notre théoricien de la micro. Êtes-vous prêt à ce saut dans le vide… dans votre propre milieu de vie ?
Intégrer le transport
Caroline Côté, qui a pagayé le fleuve Yukon et skié dans l’archipel norvégien du Svalbard, dans l’océan Arctique, croit qu’on devrait de plus en plus considérer le transport comme un élément de l’aventure, dans l’esprit de la microaventure. « Les aventuriers de jadis partaient de leur coin de pays pour se rendre à destination. Le transport faisait partie intégrante du périple », explique l’aventurière. À pied, à vélo, en canot, on peut aller loin.
C’est avec cette philosophie en tête que la cinéaste a pédalé de Montréal à Banff en 2020, en période de pandémie, pour aller donner une conférence. « Ça m’a pris 31 jours, mais je n’aurais pas vécu les mêmes affaires, loin de là, en prenant le raccourci de l’avion », estime-t-elle. Pourquoi le transport n’est-il qu’une parenthèse dans le voyage, et non une partie d’un tout ?
Des idées de microaventure, en voici!
- À la découverte de la rivière Nicolet
- Vélo, SUP et camping en moins de 24 heures
- La Vieille Capitale d’un cap à l’autre